Îsle-Verte: une tragédie qui pourrait faire changer les choses à Coaticook?

Tous les pompiers de Coaticook ont été touchés par le grave incendie qui a réduit en cendres une résidence pour personnes âgées à l’Îsle-Verte, cette nuit (22 au 23 janvier). Le directeur du Service incendie, André Lafaille, souhaite que cette tragédie change certaines perceptions dans la Vallée.

Avant de s’avancer davantage sur le sujet, M. Lafaille désire sympathiser avec les familles touchées par cette terrible tragédie. «Il faut également penser au travail de nos confrères de l’Îsle-Verte. Le travail d’un pompier est d’abord de combattre les feux. Mais, une fois que c’est terminé, ça se poursuit. Par la suite, il faudra chercher les corps parmi les décombres. C’est un travail excessivement ardu.»

Bien évidemment, personne n’est à l’abri d’un tel désastre. Toutefois, le directeur André Lafaille assure que les personnes qui habitent dans des résidences de personnes âgées à Coaticook n’ont pas à s’inquiéter. Selon lui, tout est mis en place pour prévenir un drame semblable. «Les résidences ont une certification qui reconnaît leur conformité. Elles doivent respecter des règlements stricts en matière de plan d’urgence. Elles ont également un système de gicleurs et leur système d’alarme sont reliées à la centrale», mentionne-t-il.

Des pratiques qui dérangent?

Les résidences de personnes âgées coaticookoises sont soumises à des pratiques annuelles, sous la supervision du Service incendie de la région de Coaticook. Malheureusement, celles-ci semblent déranger les membres du personnel et les résidents, aux yeux du directeur de l’organisme.

«On a l’impression qu’on les dérange lorsqu’on les fait. Les gens ne prennent pas cet exercice au sérieux. J’espère que ce qui s’est passé à l’Îsle-Verte fera réfléchir et que les gens deviendront plus réceptifs à participer aux pratiques.»

De plus, un autre aspect irrite le directeur du Service incendie. Certaines résidences permettent encore à leurs pensionnaires de fumer à l’intérieur de leur appartement. «Ça m’inquiète, laisse entendre M. Lafaille. Je veux rencontrer le préventionniste de la MRC de Coaticook afin de trouver une règlementation pour mieux entourer cette problématique.»