Ils sont les visages de la nouvelle économie de la région

Au cours de la dernière année, ils ont été plus d’une vingtaine à avoir le courage et l’audace de se lancer en affaires. Voici l’histoire de ceux qui ont choisi la région de Coaticook pour faire tourner l’économie.

Resto-bar Le Saint-Malo

Il aura fallu plus de trois ans avant que le petit village de Saint-Malo ne retrouve un service de restauration sur son territoire. Grâce au travail acharné d’Isabelle St-Pierre, les gens de la place (et des environs!) peuvent se régaler des succulentes frites maison et de la pizza.

Pourquoi avoir choisi Saint-Malo? On lui demande souvent, reconnaît la propriétaire. «J’y habite et c’est un rêve d’enfance d’avoir un restaurant. J’ai reçu un petit héritage il y a deux ans et ça m’a aidé à démarrer cette aventure.»

Ouvert depuis un an, le Resto-bar Le Saint-Malo accueille également des soirées mensuelles où des chansonniers prennent le micro. Et il risque d’y avoir foule à l’occasion du 150e anniversaire de la municipalité, en juin prochain!

Mme St-Pierre a-t-elle un conseil à donner aux futurs entrepreneurs? «Il faut toujours croire en ses rêves. Il ne faut pas se décourager de se faire dire non. Prenez une chose à la fois.»

Impressions GB

Impressions GB est loin d’être le dernier-né des entreprises coaticookoises. En fait, cette année, il fête son 30e anniversaire. Fondée en 1983 par Gilles Bérubé, cette institution sera bientôt dirigée par son fils, David, qui a récemment entrepris un processus de relève.

La tête remplie d’idées, il a instauré une coopérative de travailleurs actionnaires, dont cinq employés font partie. «Ça augmente le sentiment d’appartenance, raconte David Bérubé. On sent une plus grande implication de nos travailleurs. Tout le monde y gagne.»

La nouvelle génération voit de grands défis au sein de l’entreprise qu’il sera amené à diriger au cours des prochaines années. «C’est certain que le web prendra de plus en plus de place, reconnaît-il. On prendra ce tournant.»

Récemment, Impressions GB a fait l’acquisition d’un programme de soumissions. Ce nouvel outil améliorera la gestion interne. «Ultimement, ça viendra augmenter la qualité du service à la clientèle aussi.»

Industries Phibia

Avec son associé Maxime Couture, Sylvain Lauzon a lancé les Industries Phibia le 29 mars 2012. Avant d’arriver à cette date importante, l’homme d’affaires a reçu l’aide du Centre local de développement de la MRC de Coaticook. «J’ai vu l’importance d’avoir un bon plan d’affaires, raconte-t-il. C’est un chemin tracé, mais ça ne veut pas dire qu’il est déterminé à 100 %. Par exemple, on croyait avoir 80 % de notre chiffre d’affaires avec qu’un seul contrat, mais on se rend compte qu’on atteint ce chiffre avec une quarantaine de contrats. C’est beaucoup moins risqué pour nous.»

Industries Phibia, située à Coaticook, se spécialisent dans la coupe de matériaux au jet d’eau, une technique très précise et efficace, souligne M. Lauzon. Après une «bonne» première année, les entrepreneurs entrevoient l’avenir d’un bon œil. «On fonctionne maintenant à 75 % de notre capacité. Si ça continue, on va devoir acheter une deuxième machine pour nos travaux.»

Granite Créations

Fondée en 1999 par Guy Bellefeuille, l’entreprise Granite Créations de Dixville s’est assurée de son avenir lorsque David Magnan s’en est porté acquéreur. «J’y ai travaillé depuis 2003. Deux ans plus tard, j’ai commencé à faire du temps plein. Le choix de devenir propriétaire, ç’a été difficile. J’ai suivi le cours de démarrage d’entreprise et ça m’a donné les outils nécessaires pour succéder à mon beau-père.»

Au cours des dernières années, l’entreprise a dû se tourner vers d’autres marchés en raison de la crise financière aux États-Unis. Granite Créations fait maintenant affaire avec la grande région montréalaise et l’Ontario. «On a aussi un volet vente aux particuliers. Pour tous vos besoins en granit, quartz ou marbre, venez nous voir», lance de façon enthousiaste M. Magnan.

Tuyauterie Lajeunesse

Paul Jr. Lajeunesse a longtemps baigné dans la marmite de l’entrepreneurship. «Mes parents étaient tous deux entrepreneurs, donc ils m’ont transmis cette passion de se lancer en affaires», raconte celui qui a créé l’entreprise Lajeunesse Tuyauterie.

Pour y arriver, celui qui travaille habituellement avec ses mains a dû obtenir l’aide du Centre local de développement de la MRC de Coaticook. «C’était un levier financier, mais aussi de l’aide avec toute la paperasse. Ils ont cru en mon projet, car il y avait un réel besoin pour ce genre de services dans la région.»

Au terme de sa première année d’opérations, Paul Jr Lajeunesse peut dire mission accomplie. «Ç’a été beaucoup de travail toutefois. Mais, ce n’est pas grave. Pour moi, ce travail, c’est une réelle passion.» Le plombier entrevoit l’avenir avec beaucoup d’optimisme. «J’ai beaucoup d’idées, alors si les gens ont des projets, qu’ils me fassent signe», lance celui qui se spécialise également en chauffage hydronique.