Ils s’attaquent à la problématique du gaspillage alimentaire

COATICOOK. Michaël Massicotte souhaite mettre sur pied un projet de frigidaire collectif à Coaticook et, du même coup, dénoncer le gaspillage alimentaire de certains commerces à grandes surfaces. Afin d’arriver à ses propres conclusions, l’étudiant en production horticole au CRIFA pratique ce que plusieurs appellent du «dumpster diving». «Comme le nom le dit, on plonge dans les poubelles, particulièrement celles des magasins, note-t-il. On le fait principalement pour récupérer la nourriture des grandes chaînes qui jettent aux ordures des produits dont la date de péremption est atteinte ou encore certains fruits ou légumes qui ne sont esthétiquement pas beaux. On souhaite les récupérer, car il y a encore beaucoup d’endroits qui ne participent pas encore aux programmes de récupération alimentaire des organismes.» Lors d’un récent «périple», Michaël a amassé une vingtaine de sandwichs, des boîtes d’œufs, des fruits et légumes, des pâtisseries et du pain. «Les sandwichs, par exemple, sont encore bons. La date dit meilleur avant et non qu’ils ne sont plus bons après cette date. Même chose pour les fruits et légumes. On a amassé un sac de citron en parfaite condition. Il n’y en avait qu’un seul un peu amoché.» L’étudiant de 22 ans souhaite faire bénéficier de ses trouvailles à des gens dans le besoin. Voilà pourquoi il a créé la page Facebook Frigo collectif Coaticook. «On dépose une boîte à un certain endroit et on écrit un statut sur la page, disant où elle a été déposée et à quelle heure. Les gens vont ensuite se servir.» «Le problème avec cette façon de faire, c’est qu’il est impossible de savoir si les aliments sauvés aident véritablement des gens dans le besoin, indique-t-il. J’ai approché certains organismes pour tenter un partenariat, mais, malheureusement, sans succès. Ce que j’aimerais faire, c’est de créer un frigidaire collectif [au même titre que le Frigo Free Go à Sherbrooke].» À ses dires, le message qu’il souhaite lancé est bien simple. «Je ne veux pas amener les gens avec moi dans les poubelles, rigole-t-il. Je veux simplement qu’ils se rendent compte l’ampleur de la problématique du gaspillage alimentaire. Tout le monde peut faire sa part à cet égard.»