Il sauve neuf vies sur une plage du Costa Rica

HÉROS. Neuf personnes doivent leur vie à Tristan Martineau. Présentement en stage au Costa Rica, ce sauveteur a joué les héros à la plage Jaco, en Amérique centrale.

Le Coaticookois était bien loin de se douter que ses talents de sauveteur seraient mis à rude épreuve sur une si courte période de temps. «En une seule journée, j’ai effectué sept sauvetages, se souvient-il. Parmi ceux-ci, il y a eu un "mass rescue" où l’équipe a aidé quatre personnes qui se noyaient en même temps. Si on n’allait pas les chercher, ils auraient cédé à la panique et le courant les aurait probablement emportés. On leur a sauvé la vie.»

Les personnes rescapées ont bien évidemment été reconnaissantes envers les bons samaritains. «Sauver des vies, c’est notre travail. Je pense que le sentiment le plus spécial survient après le sauvetage, quand ils te disent merci. Les gens sont super reconnaissants. Une fois, on a même été applaudis par les gens sur la plage. On ne s’attend jamais à ça. On veut seulement que personne ne meure.»

En formation

Tristan Martineau se trouve présentement au Costa Rica afin d’acquérir l’expérience préalable pour entamer son stage de moniteur national en environnement océanique. Plutôt que de se retrouver sur la côte est américaine, par exemple, il a préféré s’exiler un peu plus d’un mois au Costa Rica. «Au total, il faut cumuler 300 heures d’expérience, raconte-t-il. Tous les jours, je peux faire quatre heures maximum comme sauveteur. Je rajoute trois heures d’entraînement supplémentaires par jour. Je cours sur le sable, je fais de la musculation ou bien du surf. J’ai fait un choix personnel de le faire de façon intensive.»

L’expérience du sauvetage en milieu océanique ressemble en rien à celle au bord d’un lac ou près d’une piscine. «La plus grosse différence, c’est l’environnement. Dans l’océan, les conditions changent tous les jours. C’est aussi plus exigent physiquement. En piscine, le sauvetage peut durer seulement quelques secondes, tandis qu’à la mer, tu peux nager plusieurs minutes sur une longue distance. Il faut aussi prendre le temps d’analyser ton environnement pour ensuite se synchroniser avec les vagues. Ça prend beaucoup d’expérience.»

Bien qu’il ait une soixantaine de sauvetages à son actif, Tristan Martineau vit toujours des moments d’adrénaline lorsqu’une personne appelle à l’aide. «C’est toujours un peu stressant, au début, mais après, avec l’expérience, on finit par s’habituer. Même si on est formé, il faut toujours garder un œil sur l’environnement dans lequel on évolue.»

Le sauveteur coaticookois reviendra en sol canadien le 7 août prochain. Il aimerait bien participer aux Championnats canadiens de sauvetage, qui se tiendront à la fin du mois d’août, du côté de Halifax. Il débutera également sa maîtrise en sciences à l’Université de Sherbrooke.