«Il nous manque trop d’informations pour se prononcer»

ÉDUCATION. Le président de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, Yves Gilbert, déplore le manque d’information disponible dans le dossier de la fusion des commissions scolaires de la région.

«C’est un peu comme lors de l’achat d’un véhicule, image-t-il. Tu sais le modèle et la marque, mais tu ne connais pas la couleur ni l’équipement dont il dispose. En résumé, il nous manque trop d’informations pour se prononcer sur ce que Québec propose.»

Réunis dans la Vieille-Capitale le 20 novembre dernier, les présidents et directeurs des commissions scolaires ont pu apprendre le découpage de la nouvelle entité, qui regrouperait les trois organismes francophones estriens, des Sommets, des Hauts-Cantons et de la Région-de-Sherbrooke. «On ne nous a pas parlé de gouvernance, de sous-traitance ou encore des services éducatifs. On deviendrait un très grand territoire, qui couvrirait toute la région de l’Estrie. On parle ici d’une commission scolaire qui passerait de 7000 à plus de 40 000 élèves», précise M. Gilbert.

Un projet de loi devrait être déposé en février prochain, alors que son entrée en fonction pourrait arriver pour 2016. D’ici ce temps, les employés des différentes commissions scolaires vivent des moments d’angoisse. «C’est certain que ce n’est pas facile pour eux, admet le président, Yves Gilbert. Beaucoup de milieux vivent la même chose que nous, en santé et dans les garderies. De notre côté, on travaille fort pour garder le phare. On traverse une zone de turbulence, mais dès que nous avons de l’information, nous la transmettons à nos employés.»

Élu le 2 novembre dernier à la présidence de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, M. Gilbert connaît des premières semaines de mandat pour le moins mouvementées. «Je m’en doutais. Le bien-être et les services aux élèves dicteront ma prise de position. C’était aussi l’une de mes promesses en campagne», mentionne-t-il.