«Il faut se démarquer, être original et surprendre»

VISITE. Quelle est la clé du succès pour toute entreprise du monde touristique? «Il faut se démarquer, être original et surprendre», croit la ministre du Tourisme, Dominique Vien.

De passage dans la Vallée hier (16 juillet), Mme Vien a été à même de constater que la région de Coaticook suit cette recette gagnante depuis quelque temps. La créativité doit être à l’avant-plan, selon elle. «Il faut sortir de l’ordinaire, a raconté la ministre quelques heures avant de se promener dans le parcours nocturne proposé par Foresta Lumina. Nous n’avons plus le choix. Les destinations émergentes pullulent. Nous ne sommes plus seuls sur la planète.»

Lors de sa visite, elle a également fait des arrêts au Musée Beaulne, à la Laiterie de Coaticook ainsi qu’au Marché de soir de Compton. Les destinations agroalimentaires gagnent en popularité au Québec. Devrait-on miser sur cette facette pour créer de nouveaux produits d’appels touristiques? «Les gens sont de plus en plus préoccupés et sensibilisés par leur santé. Ils veulent des produits frais, écoresponsables, traçables. Il y a une effervescence. Je le sens.»

Selon la ministre Vien, les visiteurs peuvent très certainement être interpelés par ce volet. Pour le moment, son ministère ne propose aucune stratégie sur cette facette, mais le créneau «intéressant», dit-elle, pourrait faire l’objet d’un ajout prochain à la politique.

Une taxation sur l’hébergement uniforme

Récemment, le gouvernement du Québec a fait connaître son intention d’imposer un taux de taxation unique de 3,5 % sur les frais d’hébergement. Cette taxe serait ensuite gérée par l’État et non par les associations touristiques régionales. Selon la ministre du Tourisme, Dominique Vien, voir cette taxe comme le seul moyen de faire de la promotion touristique est quelque peu réducteur. «Ce que je veux, c’est mettre en œuvre le Plan de développement de l’industrie touristique, qui a été signé et cosigné par l’ensemble des acteurs de l’industrie touristique. Il faudrait augmenter de 5 % les recettes touristiques chaque année [entre 2012 et 2020]. Ça représente sept millions de visiteurs de plus, sept milliards de retombées économiques de plus et 50 000 emplois supplémentaires.»

Visiblement, l’objectif ne semble pas être atteint, ce qui pousse le gouvernement à agir. «Il y a des changements à effectuer et la taxe sur l’hébergement en est un. Maintenant, la question qui se pose est comment faire pour relancer l’industrie touristique? Sommes-nous cohérent sur la destination qu’on vend? La réponse, c’est non. Est-ce que notre produit au Québec est optimal? Y a-t-il un autre tour de roue à donner? Devons-nous mieux investir?» Voilà des questions auxquelles le gouvernement s’attaquera, insiste la ministre Vien.