Il construit sa propre roulotte à l’âge de 15 ans

SAINTE-EDWIDGE-DE-CLIFTON. Plus jeune, Mathias Lanctôt adorait empiler des briques Lego. Son imagination et sa créativité, qui ont été développées alors qu’il n’était qu’un enfant, lui servent dorénavant dans ses constructions d’aujourd’hui. À seulement 15 ans, il a fabriqué sa propre roulotte.

Ce projet, il l’a en tête depuis deux ans déjà. «Je me suis lancé dans sa construction cet été, tout de suite après avoir terminé l’école, lance le jeune homme, qui poursuit ses études au Collège Rivier. Je m’étais fixé des objectifs peut-être trop ambitieux, car je voulais l’avoir terminée en à peine deux semaines. Disons que ça m’a pris pas mal plus de temps que prévu, mais je suis vraiment content de ce que j’ai réussi à accomplir.»

Le résultat «presque» final a de quoi rendre jaloux certains «patenteux» un peu plus expérimenté. À l’intérieur de la fameuse roulotte, on retrouve un coin détente où on peut s’allonger sur un petit lit, une table où s’asseoir et un espace dédié à la cuisine avec quelques armoires. Mis à part certaines composantes électriques et les travaux de plomberie, tout a été construit par le jeune prodige de Sainte-Edwidge-de-Clifton. «J’ai acheté la roulotte de mon grand-père, je l’ai démontée et je n’ai gardé que son squelette, précise-t-il. Tout a été refait à neuf et je l’ai même allongée de huit pieds.»

Une passion qui date depuis longtemps

«Du plus longtemps que je me souvienne, Mathias a toujours aimé construire ses propres jouets ou d’autres trucs du genre», soutient sa mère, Johanne Roy. Photo à l’appui, elle présente son garçon, alors qu’il n’était qu’haut comme trois pommes, avec, à la main, un outil.

«Souvent, ce que je faisais quand j’étais plus petit, je prenais des jouets dont je ne me servais plus, et je leur enlevais leurs roues. J’ajoutais un bac et je me faisais des "trailers" pour mettre à l’arrière de mes vélos. C’était un peu le début de mon projet de roulotte. Elles étaient pas mal plus petites et on ne pouvait pas rentrer dedans comme celle que je suis en train de faire», rigole-t-il.

Ultimement, Mathias aimerait bien terminer son projet d’ici l’été prochain. «Je pense que le plus dur, ce sera la finition, annonce-t-il. Il faut remettre des moulures un peu partout, et trouver une façon de rendre mes bans un peu plus confortables.»

Son objectif: amener sa création pour faire du camping.

Plus tard, il aimerait occuper un poste d’ingénieur civil. «J’aimerais être comme mon père, mais avoir un poste un peu plus haut que lui. Il est technicien en génie civil.»

Quel message aimerait-il lancer à des jeunes qui souhaitent se lancer dans de tels projets créatifs? «Il faut avoir de l’imagination, de la patience et de la confiance en soi. Et, surtout, avoir beaucoup de temps devant soi», plaide-t-il.