Grande nuit et grande poésie

ÉVÉNEMENT. La 2e édition de la Grande nuit de la poésie de Saint-Venant-de-Paquette a été bien au-delà des attentes. Une foule record, des invités de renom, des échanges émouvants, où la beauté des mots était reine sous les étoiles. Par Maryse Mathieu À un certain moment, plus d’un millier de participants prêtaient l’oreille aux différentes prestations où se sont succédé plus d’une soixantaine de poètes et artistes. Parmi eux, Richard Séguin en spectacle avec Luce Dufault. Tout était gratuit, sauf le souper-bénéfice de Tire le coyotte, dont les 450 billets avaient tous trouvé preneurs. «La compétition de slam a gardé le monde debout jusqu’à 5 h du matin», se réjouit David Goudreault, directeur artistique de l’événement. À part ces deux heures d’intensité qui ont couronné le slameur D-Track gagnant, la nuit a été une succession de découvertes. Des poètes connus internationalement, comme Hélène Dorion par exemple, offraient lecture d’écrits aux côtés de nouveaux paroliers. Il s’agit d’un mixte auquel M. Goudreault tenait mordicus. Ce dernier se dit honoré que Richard Séguin lui ait «passé la puck» au comité organisateur, se plaît-il à dire, parce que maintenant, il est fier d’affirmer que l’événement est devenu un incontournable. «On a marqué un but en équipe!», renchérit M. Goudreault, renommé pour avoir été le premier Québécois à remporter la Coupe du monde de poésie, en juin 2011 à Paris. Le spectacle sous la tente du rappeur Manu Military a été l’un de ses coups de cœur, tout comme la présentation «Elles disent» qui a rempli la petite église du village pour écouter les voix des poètes féminines qui y ont pris la parole. «Il y avait des gens d’aussi loin que la Gaspésie, Québec et Montréal. Cela a un impact économique sur la région, puisque plusieurs ont passé quelques jours ici», indique le directeur artistique qui prépare déjà la 3e édition pour 2020. Quant aux nouveautés à venir, il n’entend pas combler la demande de plusieurs qui se plaignaient de ne pas avoir de réseau wifi. «On n’en veut pas! Il y avait peut-être pas de réseau, mais il y avait du réseau social», conclut l’homme à la répartie facile.