Gestion des matières résiduelles: «il y a encore place à l’amélioration»

DÉCHETS. Malgré ses excellentes performances environnementales, la Vallée peut encore faire mieux, croit la spécialiste Monique Clément. Les méthodes pour y arriver seront définies à l’intérieur du nouveau Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la MRC de Coaticook.

Les grandes lignes de ce plan quinquennal ont été dévoilées lors d’une séance de consultation publique le 22 septembre dernier, dans les locaux de l’organisme, situés sur la rue Saint-Jacques Nord. «Un PGMR sert à mieux nous outiller pour atteindre nos cibles environnementales», relate Mme Clément, qui est également chargée de projets matières résiduelles à la MRC de Coaticook.

Parmi les actions ciblées, notons celles d’information et de sensibilisation. La patrouille verte, les articles dans les journaux ainsi que des visites dans les écoles font partie du plan. «Nous voulons aussi dépoussiérer notre bulletin du récupérateur pour les entreprises et en créer un autre sur les résidus de construction. Il ne faut pas oublier que ce plan ne s’adresse pas uniquement qu’aux citoyens, mais aussi aux industriels, bref à tous ceux qui produisent des déchets.»

Plus important encore, l’aspect réglementation. Si le gouvernement accepte le document proposé par la MRC de Coaticook, il serait interdit d’enfouir toute matière recyclable ou encore organique. «Concrètement, tout ce qu’on met dans les bacs bleus et bruns ne seront plus tolérés au site d’enfouissement», précise Monique Clément. Bien évidemment, il sera difficile de faire respecter cette réglementation, mais avec une campagne d’information, le but pourrait être atteint.

À ce chapitre, la région peut encore faire mieux. Par exemple, lors d’une étude réalisée par l’escouade verte cet été, environ la moitié de 975 bacs inspectés contenaient encore des matières dédiées au recyclage ou encore au compost. «Il y aura toujours ceux qui suivront la vague, mais lorsque ça devient un peu trop compliqué, ils abandonneront. Il y a ensuite les irrésistibles gaulois qui ne voudront pas s’appliquer à faire le tri de leurs matières résiduelles. On pourrait penser que ce sont des personnes un peu plus âgées, mais, en vérité, ce sont les jeunes familles qui ont le plus de difficulté à emboîter le pas. Peut-être manquent-elles de temps ou sont-elles trop pressées?», se questionne la chargée de projets.

Un autre endroit où la MRC pourrait améliorer son sort: la gestion des boues de fosses septiques. La région pourrait également se doter d’un écocentre, peut-on lire dans le PGMR. «Ce serait un endroit plutôt occasionnel où les gens viendraient porter les matériaux de construction à une journée précise. Je ne crois pas que nous ayons la capacité d’ouvrir tous les jours.»

Une deuxième et dernière consultation publique sur le Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC de Coaticook aura lieu ce mercredi (1er octobre), à la salle communautaire de Waterville, à 19 h. Une fois les citoyens entendus, le rapport sera envoyé au ministère de l’Environnement. Celui-ci devrait être approuvé d’ici le début de l’année 2015.