Gérard Riopel: un centenaire en forme et qui a bonne mémoire

SOCIÉTÉ. C’est un Gérard Riopel plein de verve et de vitalité qui s’est pointé à la salle l’Épervier de Coaticook, dimanche dernier, dans le but de célébrer son centième anniversaire de naissance.

En présence de ses enfants et de quelques membres de sa parenté, Gérard Riopel est apparu en très grande forme. Le nouveau centenaire était particulièrement endimanché pour le grand jour. Veston et cravate, s.v.p.

Au premier regard, Gréard Riopel ne fait définitivement pas son âge. La lourde charrue de la vie a certes creusé quelques sillons sur son front, mais sans plus.

Selon lui, le dur travail ne fait pas mourir. «Je n’avais que 13 ans que déjà je travaillais à transporter le bois, raconte le sympathique homme qui demeure à Dixville. Il fallait transporter le bois à l’aide d’un cheval, de Bury à East Angus. Ça prenait au moins deux heures pour s’y rendre avec un voyage chargé et un peu plus d’une heure pour revenir.»

Guidé par une mémoire qui ne fait pas défaut, Gérard Riopel aime bien raconter sa vie de jeunesse. «Tous les jours, j’étais debout à 5 h du matin pour aller travailler. Mais je me couchais très tôt, rarement dépassé 8 h le soir», raconte celui qui a travaillé sur de nombreux  chantiers en hiver.

C’était l’époque où l’on travaillait avec des lampes et un fanal… Et notre homme mentionne que la discipline était de rigueur chez lui.  «Sur les chantiers, raconte le vieil homme, plusieurs jouaient aux cartes jusqu’à très tard dans la soirée. Mais le lendemain, ils avaient toutes les misères du monde à se lever. Pas moi, j’arrivais toujours à l’heure.»

Il va sans dire que le centenaire, né le 10 avril 1917, a vécu tous les changements et transformations du dernier siècle. Il a vu arriver les premières voitures, l’électricité, la radio, la télévision et le téléphone.

Père de cinq enfants (sept petits-enfants et 10 arrières-petits-enfants) Gérard Riopel attend le beau temps avec impatience afin d’être en mesure de marcher aux alentours de sa résidence qu’il habite avec son fils Conrad.

Ses enfants, Fernand, Noëlla, Irène, Conrad et Françoise sont heureux de voir que le paternel se porte bien malgré quelques ennuis de santé il y a quelques années.