Forêt Hereford souhaite poursuivre sa collaboration avec Hydro-Québec

ÉLECTRICITÉ. Dans le cadre des travaux de l’Interconnexion Québec – New Hampshire, Hydro-Québec pourrait payer jusqu’à 500 M$ pour enfouir les fils de l’autre côté de la frontière, tandis qu’ici, cette option a été laissée de côté.

Malgré ces dernières informations, Forêt Hereford souhaite poursuivre sa collaboration avec Hydro-Québec, dans le but qu’il y ait le moins d’impact possible au sol si le scénario de la ligne aérienne est choisi. «C’est certain qu’on est favorable à l’enfouissement des fils. C’est ce qu’on aurait préféré, mais, ultimement, on ne nous a jamais laissés la moindre lueur d’espoir» affirme la trésorière et porte-parole de Forêt Hereford, Sylvie Harvey.

Sans nécessairement commenter le fait qu’Hydro-Québec pourrait s’accaparer de la facture de l’enfouissement des fils de la ligne de transport électrique le long des Montagnes Blanches, Mme Harvey préfère jouer de prudence. «Tant que le décret gouvernemental autorisant le projet, nous allons continuer à travailler en collaboration pour diminuer au minimum les impacts d’une ligne aérienne», indique-t-elle.

Il reste encore plusieurs étapes avant la concrétisation du budget. On ne prévoit aucuns travaux en 2017. La mise en service du projet est prévu quant à elle en 2019.

Nature Québec plus incisive

L’organisme Nature Québec se veut plus incisif dans ses commentaires face à Hydro-Québec. «Alors qu’Hydro-Québec affirme que son projet est rentable, il fait des économies de bout de chandelles sur le dos des paysages et des milieux naturels du Québec. C’est inacceptable et ça créerait un grave précédent pour les initiatives futures de protection du territoire. Hydro-Québec ne peut se vanter de produire et vendre de l’énergie verte s’il l’achemine en saccageant la nature et les paysages», peste le directeur général du regroupement, Christian Simard.

«Le gouvernement du Québec doit ramener Hydro-Québec à l’ordre, ne pas autoriser le projet tel que présenté et retourné la société d’État à sa planche à dessin», poursuit-il.

De son côté, Hydro-Québec rappelle que l’enfouissement des fils dans le secteur du mont Hereford est techniquement «moins fiable et trop coûteuse». L’organisme avance également que les Américains paient plus cher leur électricité et ont donc davantage de moyens financiers pour protéger leurs paysages et enfouir les lignes.