Fête des Mères: le combat de Marie-Claude Tremblay et de ses jumeaux

COATICOOK. Accompagnée de ses petits jumeaux Samuel et Ludovic de même que par son conjoint Sébastien Chaloux, Marie-Claude Tremblay s’apprête à célébrer la fête des Mères dans quelques jours. Il y a quatre ans à peine, à la naissance de ses petits anges, jamais elle n’aurait pensé vivre cette journée avec autant d’amour. Récit d’une maman qui n’a jamais perdu confiance. L’histoire d’amour entre les deux tourtereaux de Coaticook ne date pas d’hier. En couple depuis 17 ans, ils se sont rencontrés alors qu’ils n’étaient qu’en quatrième secondaire. À la tête de leur propre entreprise, ils ont décidé d’attendre avant d’avoir des enfants, jusqu’à ce que la cigogne ne cogne à leur porte en novembre 2013. «On m’annonce que je suis enceinte de jumeaux, se souvient la jeune mère, à la fois surprise, car aucun historique de naissances multiples n’apparaissait dans leur famille respective. Tout allait bien. J’avais un suivi de grossesse à risque, puisque toutes les grossesses multiples en ont un. Puis, à l’échographie de 20 semaines, tout a chamboulé pour nous.» Effectivement, on note que le col de l’utérus est déjà dilaté. Un arrêt de travail s’impose. Cinq semaines plus tard, la poche de liquide amyotique de l’un des jumeaux est percée et on l’alite complètement au CHUS. À 26 semaines et trois jours, Marie-Claude accouche. «J’ai quand même eu la chance de mon côté, car les deux ont survécu. Ce n’était pas dans des conditions idéales. Ils pesaient une livre et demie chacun. Ce n’était pas des gros bébés.» Samuel et Ludovic ont passé les trois premiers mois de leur vie à l’hôpital. «Ç’a été toute une aventure. Je dirais que ce que nous avons vécu, c’était une montagne russe d’émotions», image-t-elle. Si Ludovic a été un peu plus chanceux (plusieurs de ses dossiers sont dorénavant clos à l’hôpital), son frère a connu de multiples difficultés. Samuel est en effet atteint d’une paralysie cérébrale, qui fait qu’il a des jambes «capricieuses», comme le décrit sa mère. «Même si la condition est jugée comme mineure, ça ne guérira pas, dit-elle. Il devra porter des orthèses jusqu’à ses mollets. On a des suivis très serrés au Centre de réadaptation de l’Estrie, mais j’ai grande confiance qu’il s’en sorte et que ça ne paraisse pas trop dans son cheminement.» Un véritable pilier, ce papa! Marie-Claude l’admet. Elle est une fille émotive, très émotive, même. «Durant leur hospitalisation, il n’y a pas une journée où je n’ai pas pleuré, explique-t-elle. J’ai même versé quelques larmes lors de la dernière chirurgie de Samuel [il y a quelques jours]. Même si c’était mineur, c’est comme si on ne s’y habituait pas.» Dans toute cette aventure, Mme Tremblay reconnaît que son conjoint a été tout un pilier. «Il a trouvé ça difficile, lui aussi, mais il était plus serein. Quand ça n’allait pas bien, il savait me calmer et me disait qu’il fallait faire confiance aux spécialistes de la santé. Ç’a été mon ancre.» La fête des Mères Ce dimanche (13 mai), c’est la fête des Mères. La petite famille souhaite célébrer en compagnie des deux mamies, qui ont également été là pour traverser la dure épreuve. Si elle avait un message à lancer à toutes les mamans, Marie-Claude croit que la vie finit toujours par nous récompenser. «Il faut être optimiste et faire confiance à nos enfants. Ils nous épateront toujours ces petits bout’choux. Profitons des beaux moments que nous avons avec eux. Dites-leur aussi que vous les aimez. Ne soyez pas gênés.»