Fermeture du Marché Morin: le Dépanneur Waterville a dû s’adapter

WATERVILLE. Avec la fermeture plus tôt cet été du Marché Morin, le Dépanneur Waterville devient pratiquement le seul endroit dans la petite municipalité où on peut se procurer des biens de consommation.  

N’allez pas penser que la propriétaire du commerce, Erin Smith, jubilait lorsqu’elle a appris cette nouvelle il y a quelques mois. Au contraire, elle a plutôt senti un poids sur ses épaules. «J’en tremblais, avoue candidement la dynamique femme d’affaires aux commandes du magasin depuis 2005. Des gens me croyaient que c’était comme si j’avais gagné à la loterie. Au contraire, j’étais inquiète. Inquiète parce que je ne savais pas si j’allais avoir assez de produits pour bien servir mes clients.»

Depuis ce temps, la propriétaire a su s’adapter aux besoins de sa clientèle. «J’ai augmenté les commandes et fait entrer quatre nouveaux fournisseurs. La livraison pour certains produits se fait maintenant aux semaines, alors qu’auparavant, c’était une fois aux deux semaines. On a même fait un sondage pour connaître les besoins de nos clients.»

Pour Mme Smith, il est important d’avoir certains produits en stock. «Je me mets à la place des gens qui arrivent et qui n’ont pas ce qu’ils veulent. Je serais très déçue de devoir rouler vers Compton [8 km] ou encore Sherbrooke [12 km] pour m’en procurer.  

«Waterville a changé»

En l’espace d’une vingtaine d’années, Waterville a grandement changé, aux yeux de la propriétaire du Dépanneur Waterville, Erin Smith. «Les usines connaissent de belles expansions. On a même construit une nouvelle école [Les Enfants-de-la-Terre]. L’évolution est là, mais plusieurs commerces ferment. L’épicerie, la banque et le Camp Val-Estrie ont tour à tour fermé leurs portes. Pourtant, notre municipalité a un énorme potentiel. Il ne faut pas oublier que notre population double pratiquement chaque jour avec les travailleurs qui viennent au village.»

Pourtant, Mme Smith semble bien tirer son épingle du jeu, demeurant en selle depuis 2005.  Quelle est donc la recette du succès? «Honnêtement, je ne connais pas la réponse. Peut-être faut-il être à l’écoute de ses clients», avance-t-elle.

Un projet à venir

Tel que rapporté par Le Progrès de Coaticook, un comité de travail planche pour trouver une nouvelle bannière afin d’occuper les locaux de l’ex-Marché Morin. «On a déjà entrepris des démarches afin d’intéresser certains épiciers à reprendre le flambeau, avait mentionné la mairesse sortante de Waterville, Nathalie Dupuis. À mon avis, il y a un énorme potentiel dans ce site.»