Entente USA – Mexique – Canada: la ministre Bibeau invite les agriculteurs à la patience
INTERNATIONAL. Bien consciente que l’Accord États-Unis – Mexique – Canada [qui viendra remplacer l’ancien ALENA] crée son lot d’insatisfaction chez les agriculteurs de la région en raison d’une brèche dans la gestion de l’offre, la députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, invite ces derniers à faire preuve de patience. «Il ne faut pas tout de suite appuyer sur le bouton panique, implore-t-elle. On travaillera sur des mécanismes de compensation et je souhaite que les gens du secteur agricole participent activement à ces discussions. Il faut trouver le meilleur moyen de compenser les gens touchés.» Elle souhaite faire le même processus qu’avec l’entente européenne, où, dit-elle, quelque 3,8 millions de dollars ont été versés en compensation à 36 entreprises de sa circonscription. Notons que la brèche dans la gestion de l’offre est évaluée à 3,5 %. Quand on lui demande si elle croit que son gouvernement a signé un bon accord avec les États-Unis, elle hésite avant de répondre. «Je peux comprendre que toute brèche dans la gestion de l’offre peut être considérée comme un recul. Toutefois, il faut se rappeler qu’au départ, les États-Unis souhaitaient l’abolition de ce système. On s’est tenu debout et on l’a défendu.» «Pour l’économie, de façon générale, on avait besoin d’une entente pour avoir un climat de confiance pour les investisseurs», rajoute Mme Bibeau. La principale intéressée croit que l’entente signée permettra de préserver les fermes familiales. «C’est un choix de société que nous avons fait», résume-t-elle.