Dixville à l’origine d’une coalition provinciale
Pour éviter de faire cavalier seul dans sa démarche face au gouvernement du Québec, la Municipalité de Dixville fonde une coalition de toutes les villes aux prises avec des problèmes de barrages sur leur territoire.
«On le fait pour avoir plus de poids dans nos actions, affirme le conseiller municipal de Dixville, Martin Saindon. Le gouvernement sera plus à l’écoute si on est plus nombreux à faire valoir nos demandes.»
L’idée d’une telle coalition a germé dans la tête de l’élu depuis quelque temps. Son objectif est bien clair: sommer le ministère du Développement durable, de l’Environnement, Faune et Parcs de revoir ses positions trop lourdes pour les municipalités du Québec. Martinville a été l’une des premières villes à se joindre au mouvement, elle qui a également subi les imprécations du Centre d’expertise hydrique du Québec. En quelques semaines seulement, l’initiative a permis de rejoindre 14 municipalités. Et ce n’est pas fini. «On espère attirer une cinquantaine de villes, reconnaît M. Saindon. On a lancé un appel collectif à l’Union des municipalités du Québec et la Fédération des municipalités du Québec. Les prochaines séances du conseil se tiendront bientôt, alors on souhaite recevoir quelques réponses.»
Rappelons que Dixville a récemment reçu une extension de deux ans pour trouver une solution à son barrage endommagé. La petite municipalité a également mandaté un ingénieur de la firme BRP pour réévaluer le barrage. On veut démontrer qu’il n’y a aucun danger pour les riverains si la structure cède. Pour cela, il faudra convaincre le Centre d’expertise hydrique du Québec, qui relève du ministère du Développement durable. «C’est encore possible», croit Martin Saindon.
Dixville sollicite beaucoup le gouvernement du Québec, ces temps-ci. Les dossiers de la réfection des passages à niveau et de la réduction des services au «Dixville Home» préoccupent aussi les élus.