Dix années à la tête du Parc de la gorge de Coaticook

VISION. En janvier 2007 arrivait à la tête du Parc de la gorge de Coaticook Caroline Sage. «On a fait énormément de chemin depuis ce temps. Quand tu regardes tout le travail accompli, il y a de quoi être fier», lance la principale intéressée.

Avant qu’elle n’occupe ce poste stratégique, Mme Sage a fait ses classes pendant quelques années à titre d’agente de promotion touristique à la Corporation de développement économique, l’ancienne structure qui est ensuite devenue le Centre local de développement de la MRC de Coaticook. «C’est de cette façon que j’ai appris à connaître la région», mentionne celle qui a également œuvré une année comme coordonnatrice du Parc Découverte nature de Baldwin, avant la fusion avec le Parc de la gorge.

À son arrivée en poste il y a dix ans, la directrice générale se souvient que les activités du Parc n’occupaient que le quart de la Grange ronde. «Aujourd’hui, on retrouve des bureaux ou bien des salles sur l’ensemble des trois étages et elle fait aussi l’objet de travaux d’agrandissement.»

En plus de consolider les actifs, l’équipe derrière Caroline Sage a travaillé à rajeunir l’image du Parc de la gorge de Coaticook au cours de ses premières années en fonction. Cette aventure a connu un bel impact, ce qui a mené à une plus grande popularité. «La notoriété a grandement augmenté au fil du temps, reconnaît-elle. Et ça, c’est un travail d’équipe. On a tous travaillé ensemble, sur une qualité de produit, sur une uniformité. On avait pensé à tout, même notre sauce à poutine.»

La directrice générale reconnaît qu’elle est partie de loin, mais que les résultats ont tous été au rendez-vous. Le camping a été bonifié, même chose pour les hébergements, qui accueillent maintenant des gens en hiver. Le taux d’occupation du camping a triplé depuis son arrivée. Malgré tout, certaines activités, comme les glissades et le centre équestre, ont été placées sous le couperet.

Un point sur lequel le Parc de la gorge de Coaticook peut se vanter, c’est bien celui de sa rentabilité. «Ils sont rares les parcs régionaux à arriver à ce point, précise Mme Sage. On est rentable depuis au moins six ans. On a travaillé fort pour atteindre ce but.»

Foresta Lumina, un point marquant

N’empêche, le point marquant de sa jeune carrière au Parc de la gorge de Coaticook demeurera l’arrivée en scène de Foresta Lumina, en 2014. Au départ, Caroline Sage s’attendait à recevoir quelque 7000 curieux durant le premier été. Ils auront finalement été 70 000 à se laisser charmer par le sentier nocturne créé par Moment Factory. Et ces chiffres ne font qu’augmenter, d’année en année, depuis l’ouverture de cet attrait.

«Foresta Lumina a définitivement été un point tournant, avoue la directrice générale. C’est l’expérience professionnelle d’une vie. Je ne pense pas que je vais revivre un tel truc.»

La dernière planification stratégique du lieu touristique a été récemment déposée. À quoi peut-on s’attendre à l’avenir du Parc de la gorge et de son petit frère, le Parc Découverte nature? «Le grand défi sera de poursuivre sur notre lancée. Le produit touristique, c’est très cyclique. Il faut faire mentir ça et faire preuve d’innovation. Il faut demeurer l’incontournable. C’est notre ligne de pensée pour les prochaines années», conclut-elle.