Déversement d’huile près du lac Wallace: l’érablière rasée sera reconstruite
SAINT-HERMÉNÉGILDE. À la suite d’un déversement qui s’est produit à la fin juillet et qui s’est rendu jusqu’au cours d’eau situé à proximité, le propriétaire de l’Érablière du lac Wallace, Philip Lanciaux a dû démolir son bâtiment. Qu’à cela ne tienne, une reconstruction est prévue à la mi-septembre avec un objectif clair: être prêt pour la prochaine saison des sucres.
Le principal intéressé se souvient très bien du 26 juillet, date à laquelle il a été mis au courant du malheureux incident. «Quand c’est arrivé, j’avoue que ça m’a découragé, raconte Philip Lanciaux. Je ne suis pas le genre de gars à baisser les bras facilement, mais là, ç’a fait mal. Je me suis ressaisi, car il fallait agir rapidement. Et c’est ce qu’on a fait. Il fallait prendre des décisions pratiquement toutes les heures.»
Les différentes étapes ont nécessité l’intervention de plusieurs secteurs, dont des spécialistes du ministère de l’Environnement, afin de limiter les dégâts au lac Wallace. «On a très bien collaboré. J’aimerais aussi remercier tous mes amis et connaissances qui sont venus nous donner un coup de main durant cette épreuve», mentionne M. Lanciaux.
Quelques jours après l’incident, le propriétaire a dû prendre une difficile décision quant à l’avenir du bâtiment abritant l’érablière. «Il fallait absolument décontaminer le sol. On avait alors deux options. La première, certains ingénieurs nous offraient de lever la bâtisse et de faire les travaux ainsi. Quand on a calculé le tout, on s’est rendu compte que cette option allait être très dispendieuse. On a alors décidé de tout démolir et de reconstruire en neuf par la suite», explique-t-il.
Au total, ces opérations nécessiteront un investissement de tout près d’un million de dollars. Le nouveau bâtiment devrait, à lui seul, coûter plus de 700 000 $. Les 300 000 $ restants seront nécessaires pour absorber la facture de la décontamination du terrain ainsi que celle des voisins touchés par le déversement. «J’aimerais dire à tous ceux qui pensent être assurés pour ce genre d’incident, eh bien, vous ne l’êtes pas pour votre propre terrain. On me remboursera pour la décontamination des terrains voisins seulement, mais pas le mien. C’est quelque chose que j’ai appris difficilement.»
Le propriétaire de l’Érablière du lac Wallace n’entend pas perdre son temps. Déjà, un ingénieur a été engagé et des plans seront réalisés pour la construction du nouveau bâtiment, laquelle devrait se mettre en branle d’ici la mi-septembre.
Des projets pourraient même se greffer à cette nouvelle étape de l’entreprise. «On a vraiment un beau site, songe Philip Lanciaux. Ça fait longtemps que je rêve de faire un camping à cet endroit. C’est peut-être là que je vais me décider.»
Le but premier demeure toutefois clair. «On veut rebouillir au printemps pour être prêt pour la prochaine saison des sucres, sans faute», affirme avec aplomb le propriétaire.