Déversement d’eaux usées dans le lac Lyster (Baldwin)
Un déversement accidentel d’eaux usées, provenant d’un ruisseau alimentant le lac Lyster, a été constaté dans la journée de samedi dans le secteur de Baldwin et a nécessité des mesures d’urgence. Selon les détails recueillis, ce déversement serait attribuable à une panne à la station de pompage et laquelle a nécessité une vaste opération de pompage.
Ce déversement a causé un branle-bas de combat dans la journée de samedi et a suscité un vif mécontentement de la part des résidants de Baldwin. Tant et si bien que ceux-ci se sont déplacés (une bonne trentaine) en délégation à l’Hôtel de ville de Coaticook, lundi soir, à l’occasion de l’assemblée régulière du conseil de ville. Ils questionnent la lenteur des autorités municipales à réagir et ils accusent les employés municipaux de négligence. De plus, ils se demandent pourquoi l’on a tant attendu pour interdire la baignade à la plage publique et sur les rives du lac Lyster.
Selon Simon Morin, directeur des travaux publics à la Ville de Coaticook, les employés municipaux ont immédiatement répondu à l’appel dans la journée de samedi. «On nous a signalé un déversement d’eaux usées et nous étions sur place 30 minutes plus tard. Puis, les gens du ministère de l’Environnement sont arrivés sur place pour prendre la situation en main», a expliqué celui-ci à la séance du conseil de ville de lundi soir.
Des représentants d’une compagnie privée ont par la suite procédé à une séance de pompage. Plus tard, les gens de l’Environnement sont revenus faire des analyses et l’on a procédé à la fermeture de la plage.
Selon Morin, c’est un fusible qui a brûlé à la station de pompage qui serait à l’origine de ce bris. Ce dernier se défend bien d’avoir été négligeant à ce niveau. «Nous procédons à des vérifications quotidiennes de la station. Ce matin-là, un de nos employés est passé à 9 h et tout semblait correcte. Ce qui veut dire que le déversement se serait produit entre 9 h et 15 h. En ce qui nous concerne, la procédure a été suivie à la lettre, nous avons suivi les recommandations de l’Environnement.»
Mais bon nombre de résidants de Baldwin ne sont pas d’accord avec les affirmations de monsieur Morin. Louise St-Georges, qui agissait à titre de porte-parole de la délégation lundi soir, estime que le déversement a assurément débuté bien avant ce samedi matin. Il appert, selon plusieurs résidants de Baldwin, que de fortes odeurs se dégageaient de ce secteur depuis quelques jours.
Rupert Goodhart, un géophysicien de métier, a appuyé madame St-Georges en prétendant que le déversement aurait possiblement débuté il y a quelques jours.
Là-dessus, Simon Morin réplique que le déversement s’est fait sur quelques heures seulement. «C’est l’Environnement qui nous a dit comment agir et nous l’avons fait le plus rapidement possible. Et je répète que nous surveillons la station à chaque jour.»
Louise St-Georges.
Quant à la fermeture de la plage, les versions sont divergentes. A la Ville on prétend avoir ordonné aux jeunes baigneurs de sortir de l’eau au cours de la journée de samedi. Mais Louise St-Georges maintient que ce sont des représentants de l’Environnement qui lui ont demandé d’aviser les baigneurs que la baignade était désormais interdite jusqu’à nouvel ordre. On déplore également le fait qu’aucune pancarte n’ait été installée à la plage au cours des journées de samedi et dimanche pour aviser les gens.
Puis, quant à la panne à la station de pompage (fusibles brûlés), des citoyens de Baldwin soutiennent qu’il serait facilement possible de modifier le mécanisme et de faire en sorte de prévoir un tel bris de fusible.
Conciliant
La période de questions s’est poursuivie pendant 45 minutes, après quoi le maire Lamoureux a dû s’interposer afin de mettre fin aux échanges. «Je comprends vos doléances et je trouve ça vraiment malheureux ce qui vient de survenir, a déclaré le maire de Coaticook sur un ton sincère. Lors de notre prochaine assemblée, nous vous présenterons un rapport détaillé de ce qui vient de survenir. Nous voulons savoir ce qui s’est passé et on vous renseignement à cette occasion.»
Les membres de la délégation sont repartis en remerciant les élus de les avoir écoutés et ont confiance qu’une situation ne se répète plus.