Développement commercial: où s’en va le centre-ville?

VISION. Fermetures de commerces. Démolition d’édifice. Le centre-ville de Coaticook a déjà connu de meilleurs jours. Malgré la morosité qui pourrait s’installer, il faut regarder vers l’avenir pour mettre en place une vision claire de développement, affirme la directrice de Rues principales, Julie Favreau.

«C’est certain que nous ne pouvons pas nous réjouir d’une fermeture ou d’une démolition, signale-t-elle en faisant référence aux restaurants Bistro DT sur Child et Coaticoq ainsi qu’à la disparition de l’édifice abritant deux salons de coiffure au centre-ville. Dans plusieurs de ces cas, on perd une offre de services. Quant à la démolition, c’est une partie de notre patrimoine qui s’en va.»

Heureusement, ces salons de coiffure seront relocalisés, toujours dans le secteur du centre-ville. Le Salon Jean-Claude a récemment déménagé à l’intérieur de l’ancien Coaticoq, tandis que le Salon Espagnol, lui, accueille ses clients dans les ex-locaux d’Audet TV.

Selon Julie Favreau, il est inutile de se morfondre. Il faut plutôt penser à l’avenir. «Je crois qu’il est temps d’asseoir les décideurs ensemble et d’arrêter notre vision de développement. Au cours des derniers mois, une analyse de l’offre commerciale a démontré que le centre-ville de Coaticook avait un bon équilibre entre les restaurants, les commerces et l’aspect résidentiel. «Il faut maintenant travailler à bonifier les genres de restaurants et de commerces. Il faut aussi regarder les heures d’ouverture, question de ne pas perdre de clients hors des heures de bureau, qui pourraient quitter le centre-ville.»

Déjà, des conditions «gagnantes» sont avancées. L’an dernier, le centre-ville s’est offert une métamorphose, avec les travaux de la rue Child. Détruit en raison des inondations de janvier dernier, le bar Le Baril renaîtra sensiblement au même endroit. Les travaux sont déjà en cours.

«Il faut maintenant travailler afin de porter le même message. De cette façon, ça tombera dans l’oreille d’un promoteur. On l’a fait pour l’hôtel. Pendant des années, on a dit qu’il y avait un besoin en matière d’hôtellerie dans la Vallée. On nous a écoutés et un promoteur s’y est attardé», conclut Mme Favreau.