Des travaux sur les cours d’eau pour éviter le pire au printemps
La période de dégel est bel et bien enclenchée dans la Vallée. Afin d’éviter des débordements et pour se préparer à toutes éventualités, les employés municipaux travaillent à briser la glace qui s’est formée sur les différents cours d’eau de la région.
Essentiellement, il s’agit d’une pratique réalisée chaque année. «C’est particulier ce printemps, car la glace est plus épaisse qu’à l’habitude (on parle de plus de 1,2 mètre à certains endroits), reconnaît le directeur des services extérieurs à la Ville de Coaticook, Simon Morin. Il faut y aller de façon encore plus sécuritaire.»
La rivière Coaticook, dans le secteur du centre-ville, de Couillard Construction jusqu’au barrage Saint-Paul, a été passée au peigne fin par les travailleurs. «On veut affaiblir le couvert de la glace en perforant la glace avec une pelle mécanique munie d’un manche d’une cinquantaine de pieds. Sous les ponts, on ne peut y aller avec de la machinerie lourde, donc on envoie des travailleurs percer des trous très rapprochés pour scier la glace. De cette façon, s’il y a un embâcle qui descend, toute cette glace va se fracturer et va descendre en même temps, plutôt que de créer un barrage», explique M. Morin.
En plus des travaux sur la rivière Coaticook, l’aval du ruisseau Pratt a été dégagé. Celui-ci demeure sous haute surveillance, surtout par rapport à l’inondation de janvier dernier.
Les puisards problématiques ont été nettoyés, de même que les petits fossés pluviaux en milieu urbain. En terres agricoles, les entrepreneurs privés poussent les bancs de neige dans les champs pour dégager les accotements de façon à permettre un meilleur écoulement des eaux de fonte.
Le maire de Coaticook, Bertrand Lamoureux, se réjouit des travaux de prévention. «Il faut absolument éviter ce que nous avons vécu au printemps 2011», signale le premier magistrat.
À titre informatif, il est tombé 350 cm de neige depuis le début de l’hiver à Coaticook. Présentement, on retrouve 50 cm de neige dans les prairies et un peu plus d’un mètre en forêt.