Transfert possible d’élèves vers une école de Sherbrooke: des parents de Waterville dénoncent la situation
WATERVILLE. Plusieurs parents d’enfants qui fréquentent la maternelle de l’école primaire La Passerelle, à Waterville, vivent des moments angoissants. Ils craignent de les voir débuter leur première année dans un établissement de Sherbrooke, plutôt qu’à quelques pas de la maison.
Au cours des derniers jours, les parents de tous les élèves de maternelle ont reçu une communication de la part du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke expliquant la situation. Jusqu’à sept familles pourraient être touchées par ce changement. À l’intérieur du document, on indique que le nombre d’inscriptions est trop grand pour un seul groupe, mais trop petit pour l’ouverture d’une deuxième classe.
Vanessa Munoz a de la difficulté à croire que son fils devra faire une quarantaine de minutes d’autobus chaque jour pour se rendre en classe. « Pour nous, c’est notre pire cauchemar. Nous avons quitté Montréal pour trouver une vie de communauté qui nous correspondait et où nos enfants pourraient grandir avec un tissu social fort. Nous l’avons trouvé et on nous force maintenant à intégrer une école dans une grande ville », se désole-t-elle.
« Cette situation est inacceptable, incohérente avec les grandes orientations de réussite scolaire et met en péril la réussite et le bonheur de nos enfants », ajoute pour sa part Mélissa Rivard.
« Il a fallu à mon enfant plusieurs mois pour créer des liens d’amitié avec les élèves de sa classe, indique Chloé Girard. J’étais soulagée quand elle a été en mesure de s’adapter et de se faire des amis. Je crains maintenant que tout soit à recommencer. »
Certains parents estiment que cette situation pourrait se répéter l’an prochain, surtout avec les nouvelles constructions qui ne cessent de pousser du côté de Waterville.
Notons qu’une pétition a été lancée pour dénoncer le possible transfert des élèves vers Sherbrooke.
LE CSSRS EXPLIQUE SA DÉCISION
De son côté, le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) dit comprendre les doléances des parents affectés. « Chaque année, entre 150 et 200 élèves sont touchés par des transferts. De mémoire, ce sera une première pour l’école de Waterville en 10 ou 15 ans. Il faut savoir que nous avons des protocoles en place. On veut s’assurer qu’il y ait le moins d’impacts possible », indique le secrétaire général et directeur du service des communications, Donald Landry.
Si les transferts ont lieu, les élèves touchés seront accueillis à l’école Saint-Antoine, située dans l’arrondissement de Lennoxville, à 13 kilomètres du cœur de Waterville. « Cet établissement accueille déjà des jeunes de Waterville, qui se retrouvent un peu plus près du secteur de Hatley, souligne M. Landry. Bien sûr, ceux qui demeurent à quelques pas de La Passerelle, on essaiera de ne pas les transférer. »
La décision finale à savoir si ces élèves seront transférés sera prise dans la semaine du 7 août, précise le dirigeant. « C’est à ce moment que nous aurons toutes les données. Les déménagements, les changements d’école vers le privé, la possibilité de faire l’école à la maison, tout ça peut changer la donne. Il se pourrait que les transferts ne soient plus nécessaires. »
L’attente sera donc longue pour certains parents. « On se demande comment on fera pour passer un bel été », peut-on lire dans un communiqué envoyé par Vanessa Munoz.