Des jeunes animés par la passion du sauvetage

Être sauveteur, c’est bien plus que de passer ses journées sur une chaise de surveillance à la plage ou à la piscine, comme en font foi les jeunes qui exercent ce métier à Coaticook.

Ils sont onze à être employés par la Ville de Coaticook pour surveiller les utilisateurs des lacs Lyster et Wallace ainsi que de la piscine municipale et celle et du Parc de la gorge. Quelques jours par semaine, le chef de cette brigade, Tristan Martineau, leur donnent rendez-vous pour un entraînement, autant physique que technique. «Pour être un bon sauveteur, il faut bien plus qu’une bonne forme physique», dit le jeune homme aux cheveux bouclés. Il faut être alerte, avoir le sens du leadership, être observateur et bien savoir communiquer. «Notre travail, on le fait aussi en équipe, poursuit-il. C’est très important de démontrer une bonne coopérativité entre chacun de nous.»

Pierrick Roberge et Audrey Arel se sont joints à l’équipe de sauveteurs de Coaticook cette année. Les raisons pour lesquelles ils ont accepté ce défi sont multiples. «Je veux être sauveteur depuis que je suis tout petit. C’est un de mes objectifs et je suis fier de l’avoir atteint. C’est aussi un métier, une passion qui représente la santé physique.»

«J’ai commencé avec des cours de natation et j’ai toujours voulu aller plus loin, renchérit sa collègue. J’ai toujours aimé ça. Je trouve ça cool d’aider le monde, de pouvoir sauver les gens et poser des bonnes actions.»

Cédric Cardin est l’un des vétérans du groupe. Pour sa part, c’est sa sœur qui l’a motivé à se lancer dans cette activité. «Elle était aussi sauveteur», rajoute-t-il.

Des dangers à Coaticook

Même si Coaticook est un petit milieu, il arrive parfois que les sauveteurs doivent intervenir dans des situations. «Un jeune venait de s’élancer dans la glissade et il avait oublié son objet flottant. J’ai plongé immédiatement pour aller le secourir. Il ne faut jamais attendre dans ce genre de situation, car ça arrive très vite», raconte Cédric.

Pierrick se souvient d’un sauvetage récent. «C’était la première fois que je surveillais les jeunes des Loisirs d’été. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Il y avait un garçon sur le plongeon et il est subitement tombé à l’eau, sans objet flottant. J’ai tout de suite sauté pour aller le secourir. C’était tout un "thrill". Disons qu’avec ce métier, tu vis constamment sur l’adrénaline.»

Le maître de la brigade, Tristan Martineau, a sept sauvetages à son actif. Il rappelle l’importance de la prévention, ce qui évite les accidents. «En fait, c’est 95 % de notre travail. Si on fait respecter les règlements, comme celui de ne pas courir près de la piscine, on prévient ce type d’incidents.»

L’avenir pour un sauveteur

La plupart des jeunes de la région occupent le poste de sauveteur comme premier emploi. Mais, il est possible de poursuivre dans cette lignée de travail, comme le démontre Tristan Martineau. «Pour moi, c’est aussi une passion, raconte celui qui a récemment obtenu son accréditation de sauveteur océanique. Si on devient lassé, on peut enseigner le métier à de futurs sauveteurs. Il y a des compétitions également. J’essaie aussi d’entraîner quelques membres de mon équipe à faire le volet océanique avec moi.»