Démolition de l’hôtel de ville de Compton: «ç’a été fait de façon cavalière», déplore Action citoyens

COMPTON. Opposant farouche à la démolition de l’hôtel de ville, le groupe Action citoyens de Compton déplore la façon dont se sont déroulés les travaux du 3 juillet. «Franchement, ç’a été fait de façon cavalière», prétend son président, Denis Loubier.

«Il me semble qu’en temps normal, si on fait des travaux, on ne peut pas les faire avant 7 h, le matin, poursuit celui qui s’est battu bec et ongles pour préserver le bâtiment. La raison qu’on a évoquée [celle d’éviter une circulation trop dense en raison des travaux], à mon avis, est un non-sens. Il voulait simplement agir rapidement et que personne n’intervienne.»

M. Loubier dit avoir été surpris de la plainte déposée à la CNESST et qui a entraîné un retard dans les travaux. «Je confirme que ce n’est pas moi ou personne, à ma connaissance, de notre groupe. Nous sommes tous restés abasourdis par cet arrêt», insiste-t-il.

Quant à la pertinence de cette procédure, le principal intéressé dit qu’elle avait sa raison d’être. «Elle était fondée, car on a retrouvé de l’amiante sur le site. C’était peut-être moins d’un pourcent, mais il n’en demeure pas moins qu’il y en avait quand même.»

M. Loubier mentionne également s’être «rendu au bout des procédures potentielles» pour préserver le bâtiment. «Notre appel sera entendu le 15 août prochain. Pour ma part, je trouve imprudent de la part de la Municipalité d’avoir été de l’avant avec la démolition. Elle aurait pu attendre au 15 août. Maintenant, si on obtient la permission d’en appeler de la décision, on n’aura pas le bâtiment en garantie. On regardera pour des compensations différentes, comme celle de la tenir responsable des coûts occasionnés.»

Le souvenir de l’ancien hôtel de ville de Compton demeurera ancré dans la mémoire du président d’Action citoyens. «Pour nous aider à le conserver, il y a le règlement d’emprunt que les contribuables devront rembourser au cours des 20 prochaines années», ironise-t-il.