Cours de francisation: une première session en cours à Coaticook

ÉDUCATION. Les cours de francisation sont monnaie courante dans les grands centres. Or, pour la première fois, une telle classe sera offerte à Coaticook. L’arrivée d’un grand nombre de travailleurs étrangers dans la région explique en grande partie la création de ce cours.

Depuis le début du mois d’octobre, huit personnes se rangent aux différents bureaux d’une classe du Centre de formation professionnelle de Coaticook à deux reprises chaque semaine. Une réussite, aux yeux de Martin Pruneau, l’agent de développement du Centre d’éducation aux adultes de Coaticook, l’organisme qui offre le cours. « On a pris contact avec différents partenaires du milieu économique et force est d’admettre qu’il y avait un réel besoin d’offrir un tel cours pour les nouveaux arrivants, explique-t-il. De plus en plus, les entreprises de notre région font appel à de la main-d’œuvre étrangère. Ils peuvent offrir une certaine formation en entreprise, mais celle-ci est davantage adaptée aux besoins de leur milieu. Notre cours met plutôt l’accent sur des situations de la vie de tous les jours. »

L’enseignante en français Chantal Bellerose est celle qui accueille ces élèves qui souhaitent mieux maîtriser la langue de Molière. « Pour certains, on part de très loin, tandis que d’autres comprennent certaines bribes, mais ont de la difficulté à s’exprimer », raconte-t-elle. 

« La première semaine, les gens sont toujours un peu plus gênés, poursuit-elle. Cette gêne se dissipe assez rapidement, cependant. Ce qu’on fait, c’est souvent des mises en scène de la vie quotidienne, du genre se présenter, lire l’heure, aller à l’épicerie ou au restaurant. On travaille beaucoup à l’oral, plutôt qu’à l’écrit. Disons qu’on est bien loin de l’accord des participes passés. »

Les participants au cours proviennent de divers milieux. L’une provient de l’Inde, une autre de l’Amérique du Sud. On compte même un Ontarien venu s’installer au Québec, à Stanstead, plus particulièrement. « Les occasions sont plutôt rares pour lui de s’exprimer en français, alors il a décidé de suivre ce cours », explique Mme Bellerose. 

Grâce à leur parcours à Coaticook, les étudiants pourront obtenir une reconnaissance du ministère de l’Éducation. Ce document pourra ensuite leur être utile lors d’une demande de citoyenneté ou encore s’ils souhaitent obtenir un certificat de sélection du Québec.

Pour de plus amples renseignements sur le cours de francisation donné à Coaticook, il est possible de contacter le 819 849-9588.