Comment se déroule la saison dans les campings de la grande région de Coaticook?
CAMPING. Malgré les soubresauts de Dame nature tout au long de la saison estivale, les campings de la grande région de Coaticook observent un bon achalandage sur leurs sites. Tour d’horizon de trois d’entre eux.
« Globalement, on retrouve un taux d’occupation similaire à ce qu’on avait enregistré l’an dernier, note la copropriétaire du Camping du Pont couvert de Waterville, Marie-Laurence Binette. Je ne sais pas si on peut dire qu’on est chanceux, car on est vraiment dépendant de la température. Et on a connu plusieurs épisodes de pluie tout au long de l’été. »
Même son de cloche du côté du Parc de la gorge de Coaticook. La directrice générale Caroline Sage dit que son site a été occupé à 75 % cet été, alors qu’en 2022, cette statistique se chiffrait à 82 %. « Point positif, cependant, la durée des séjours est plus longue. On avoisine maintenant les trois nuitées, alors qu’on était un peu plus collé sur deux par le passé, explique-t-elle. Ça s’inscrit dans la volonté d’un tourisme plus durable, plus vert. On s’installe à un endroit pour plus longtemps. J’imagine que la hausse du coût de l’essence pèse aussi dans la balance. »
Au Camping de Compton, le directeur des opérations, Ghislain Lavoie, remarque qu’un seul point de pourcentage sépare les réservations de cet été à celles de l’an dernier. « On connaît quand même une belle saison, admet-il. De notre côté, ce qui nous sauve, ce sont vraiment les réservations qui sont rentrées en début de saison. On a connu un mois de mai exceptionnel. Ça vient compenser pour les gens qui ont annulé à la dernière minute en raison des prévisions météorologiques. »
Autre phénomène observé par l’ensemble des dirigeants questionnés: les gens réservent de plus en plus à la dernière minute. « C’est quelque chose qu’on voit de plus en plus en fin de saison. Avec les nombreuses journées de pluie qu’on a eues au cours de la saison, les gens se disent, on va y aller pareil. Sinon, on ne fera rien de notre été », image M. Lavoie.
LE CAMPING DE LA GORGE ÉVACUÉ
À la mi-juillet, le Camping du Parc de la gorge a été évacué durant deux journées, en raison des fortes pluies qui ont endommagé le site. « On a dû fermer un secteur et ç’a touché une vingtaine de campeurs. J’en ai parlé avec un des employés qui est là depuis près d’une vingtaine d’années et c’était la première fois dans l’histoire de la Gorge qu’on a dû imposer de telles mesures », explique la directrice générale.
DES VISITEURS DE L’EXTÉRIEUR
Cette année, les campings de la région ont vu une augmentation des visiteurs hors Québec. « Durant la pandémie, on avait exclusivement des gens qui venaient de notre province. Aujourd’hui, avoir des gens de l’Ontario et des États-Unis, c’est plutôt monnaie courante », reconnaît Marie-Laurence Binette.
« Les gens reprennent peu à peu leurs habitudes d’avant la pandémie, rajoute Caroline Sage. Si les Québécois retournent à l’extérieur, on a la chance d’accueillir de plus en plus de visiteurs de l’extérieur. Ça vient rééquilibrer nos réservations. »
QUELQUES AMÉLIORATIONS CETTE SAISON
Les campings de la région ont bonifié leurs installations au cours de la saison estivale. Du côté du Camping de Compton, on a amélioré les jeux d’eau, en plus d’apporter certaines modifications techniques au niveau de la piscine.
L’investissement principal au Camping du Pont couvert, lui, est en partie enseveli sous la terre. « On a construit une usine d’épuration de toute pièce, précise la copropriétaire [l’installation a coûté plus de 600 000 $]. On a également fait la canalisation. Il faut comprendre qu’auparavant, chaque site avait une fosse individuelle, ce qui n’était pas conforme au niveau environnemental. On a voulu corriger le tir. 60 % du terrain est donc raccordé. L’autre partie le sera un peu plus tard cet automne. »
Le site de Waterville souhaite augmenter son nombre de terrains à 200 d’ici le printemps 2025. Notons également l’ajout d’un kamouk, un genre de yourte vitrée.
Au camping du Parc de la gorge de Coaticook, les nouveautés arriveront principalement l’an prochain, assure la directrice générale. « On ne voulait pas lancer de nouveaux produits dans une période marquée par un manque de personnel. Lorsqu’on le fera, on s’assurera d’être en mesure de livrer la marchandise correctement », conclut Caroline Sage.