«Coaticook, ma ville»: un perron d’église virtuel

Qui aurait cru qu’un jour, un site d’échanges de photos anciennes deviendrait le point de rencontre de toute une communauté? C’est pourtant ce qui s’est passé avec la page Facebook «Coaticook, ma ville», qui a récemment célébré son cinquième anniversaire.

Avec tout près de 1400 membres, soit un peu plus de 15 % de la population coaticookoise, le site est devenu, avec le temps, un incontournable lieu d’échanges sur divers sujets de la communauté. «Autrefois, les gens se réunissaient sur le perron de l’église pour discuter. Aujourd’hui, ils le font sur Facebook. Coaticook, ma ville, c’est devenu le perron virtuel de l’église, puisque les gens ne vont plus vraiment à la messe», compare le fondateur du site, Raynald Drolet.

Il y a cinq ans, celui qui est également conseiller municipal à Coaticook a voulu créer un site où les gens pourraient échanger des anciennes photos. «J’en avais plusieurs et je voulais les partager, raconte M. Drolet. Notre patrimoine est si riche que je voulais qu’il soit encore plus accessible à la population. Durant ce temps, Facebook a évolué et notre page l’a fait tout autant. Je ne pourrais pas identifier un point tournant, mais Coaticook, ma ville est devenue un incontournable pour savoir ce qui se passe dans la région.»

Comment expliquer la popularité du site? «On s’occupe du groupe, répond tout simplement son administrateur. On ne l’a jamais laissé à lui-même. J’essaie d’abreuver le site quotidiennement avec des nouvelles, des photos. Les gens y vont également de leurs commentaires. Ça devient alors un endroit très animé.»

Mais ce point peut facilement devenir difficile à contrôler. «J’essaie que ça ne dégénère pas trop. Il faut modérer, mais en même temps, je ne veux pas brimer le droit de parole des gens. Il y a toujours une façon d’apporter une problématique de façon respectueuse.»

Et qu’en est-il des détracteurs de «Coaticook, ma ville»? «Je les invite à participer. Qu’il le veuille ou non, les moyens de communication ont évolué et c’en est un instantané.»

Il faut cependant rappeler que la page Facebook n’a aucune affiliation avec la Ville de Coaticook.

Grâce au bouche à oreilles, le site est devenu le point de rencontre de plusieurs citoyens. Selon son fondateur, cette popularité n’ira qu’en grandissant au fil des ans. «Je n’ai qu’un seul souhait, que les Coaticookois fassent de cette page, leur page. Et si ça peut aider certains, tant mieux. Disons qu’on a eu beaucoup d’animaux disparus et retrouvés ces derniers temps, mais c’est correct. On voit ici toute l’utilité du site», conclut Raynald Drolet.