Coaticook inaugure sa station de traitement d’eau de 7,4 M$

INFRASTRUCTURES. La Ville de Coaticook lève le voile sur sa nouvelle station de traitement de l’eau potable de 7,4 millions de dollars. Il s’agit du plus coûteux projet dans l’histoire de la Municipalité.

Tout a commencé il y a plus de cinq ans, alors que la Ville avait déposé un projet de construction d’une nouvelle station de traitement en vue de remplacer le réservoir Cutting. Le processus s’est accéléré en 2012 lorsque le gouvernement du Québec abaisse la norme à 10 microgrammes d’arsenic par litre d’eau alors qu’à l’époque, celle de Coaticook était de 12 microgrammes. Deux ans plus tard, la première pelletée de terre a été réalisée et, aujourd’hui, les élus inaugurent cette nouvelle infrastructure.

Le bâtiment de service, situé sur la rue Cutting, abrite donc le poste de pompage et de distribution ainsi que le système de traitement de l’arsenic et de désinfection par dosage d’hydrochlorite de sodium. «Il y a deux étapes avant que l’eau puisée de nos trois puits ne soit distribuée dans le système d’aqueduc, explique le technicien en assainissement des eaux à la Ville de Coaticook, Antoine Michaudville. D’abord, il y a une filtration au sable vert. Il s’agit d’un grain recouvert de manganèse, ce qui permet d’enlever cette matière et le fer dans l’eau. Ensuite, c’est l’adoucissement, qui est en fait le même procédé qu’on peut avoir dans une résidence, mais avec un plus gros volume.»

L’ensemble du procédé se fait de façon informatisée. «S’il y a un dépassement de certaines données ou s’il y a un problème qui nécessite une intervention humaine, il y a une alarme. Et si je n’y suis pas, ça m’envoie un courriel ou bien un texto.» En cas de panne, une génératrice prend le relais.

Le poste de technicien en assainissement des eaux est une nouvelle ressource à la Ville de Coaticook. «Il s’assurera du bon fonctionnement de l’usine, mentionne le directeur des services extérieurs à la Municipalité, Simon Morin. Ses compétences couvrent un grand champ d’expertise, alors on pourrait l’impliquer graduellement vers d’autres dossiers, comme celui des eaux usées. Il a les compétences pour le faire. C’est quelque chose qu’on faisait en sous-traitance auparavant et qu’on va pouvoir faire à l’interne. Il s’agit d’une ressource qu’on pourra rentabiliser de plusieurs façons.»

Bien évidemment, l’entrée en fonction de la nouvelle station aura un impact sur le compte de taxes des contribuables coaticookois. «On ne s’attend pas à un choc énorme, mais ça ne sera pas une baisse, il faut s’entendre», rappelle le conseiller municipal Luc Marcoux, qui hésite à chiffrer l’augmentation. Au fil du temps, la Ville voudra implanter le concept d’utilisateur-payeur. Les industries et commerces seront les premiers ciblés. En ce qui concerne les citoyens, on parle de ce concept à long terme.

Finalement, la station de traitement portera le nom de Marcel-Benoit. Ce grand sportif a travaillé de nombreuses années à la Ville. Il a notamment occupé le poste de chef d’Hydro-Coaticook pendant 40 ans avant de prendre sa retraite et devenir conseiller municipal. Il est décédé en 2005.

Journée «portes ouvertes»

La population est invitée à venir visiter la nouvelle station de traitement de l’eau potable Marcel-Benoit. Une activité «portes ouvertes» aura lieu ce jeudi (5 novembre), de 16 h à 19 h. Ce sont maintenant 6400 personnes qui sont desservies par l’eau qui a transité dans la nouvelle usine.