Coaticook corrigera le tir avec la réfection du réservoir Cutting

«L’eau potable de la ville de Coaticook contient de l’arsenic en faible quantité.» Ces simples mots, écrits dans un avis de la Direction de la santé publique et envoyé aux Coaticookois ces derniers jours, ont inquiété certains citoyens et des futures mamans.

À l’intérieur du même document, il est spécifié que la concentration d’arsenic au sein du réseau est de 11 microgrammes par litre, alors que le Règlement sur la qualité de l’eau potable, modifié en 2012, indique que la norme devrait être de 10 microgrammes par litre.

La Ville de Coaticook dit être au courant de la situation. D’ailleurs, les travaux de réfection du réservoir Cutting, annoncés à l’automne 2012, ont pour but de corriger la situation. Ceux-ci sont maintenant évalués à environ 8,9 millions de dollars. Déjà, le gouvernement du Québec a annoncé sa participation financière, qui se chiffre à 3,7 millions de dollars.

Le projet comprend la mise en place d’un nouveau réservoir d’eau potable, d’un poste de pompage de distribution, d’un système de traitement de l’arsenic par précipitation/filtration ainsi que l’ajout d’une désinfection par dosage d’hypochlorite de sodium. Il inclut également la construction d’un bâtiment de service pour y abriter tous les équipements requis et divers travaux complémentaires.

Les plans et devis sont actuellement en préparation. Du côté de la Ville de Coaticook, on espère débuter la construction du nouveau réservoir et de la nouvelle usine de traitement des eaux au printemps.

@Risques à la santé?

Selon les informations envoyées par la Direction de la santé publique, boire l’eau distribuée par le réseau coaticookois comporte des risques minimes. «La quantité d’arsenic mesurée dans votre eau ne peut pas produire de problèmes de santé à court terme. La consommation occasionnelle de cette eau ne constitue pas un risque à votre santé», peut-on lire dans l’avis.

Par prudence, les autorités recommandent toutefois aux femmes enceintes d’utiliser une source d’eau alternative (eau embouteillée) pour boire et pour préparer les boissons. L’allaitement demeure sécuritaire, de même que la préparation de la nourriture avec l’eau du réseau.

On indique cependant qu’à long terme, une personne exposée à une concentration d’arsenic de 11 microgrammes par litre pendant plusieurs dizaines d’années augmente le risque de développer un cancer de, tout au plus, 1 sur 2300.