Centre-ville: la rue Child à sens unique?

CIRCULATION. La rue Child pourrait-elle devenir à sens unique, au centre-ville de Coaticook. L’idée semble diviser autant les citoyens que les commerçants de cette artère.

Le conseiller municipal coaticookois, Raynald Drolet, a lancé la discussion sur la page Facebook «Coaticook, ma ville», il y a quelques jours. Tout près d’une centaine de commentaires ont été recueillis. «La division des avis ne me surprend pas, concède-t-il. Ça reflète bien ce qui se vit sur le terrain.»

Les questions posées par M. Drolet sur le populaire réseau social n’engage en rien la Municipalité. «Ce ne sont même pas les premiers pas d’un projet, affirme-t-il. Il s’agit seulement d’une réflexion personnelle.»

Le principal intéressé soutient que si, un jour, la Ville se pencherait sur la question, les besoins des commerçants devront être pris en considération. «Il faut aussi se rappeler que, peu importe la décision qu’on prendra, la sécurité sera toujours un élément important à considérer», mentionne Raynald Drolet.

Accueil divisé chez les commerçants

Si l’idée d’instaurer un sens unique à la rue Child au centre-ville divise les citoyens, certains commerçants semblent être plutôt tièdes face à l’initiative. La directrice générale de Rues principales, Julie Favreau, résume l’opinion de plusieurs propriétaires. «Si tu mets un sens unique, tu viens couper de moitié l’achalandage qui passe devant ton commerce. Même la Fondation Rues principales ne le recommande pas. On ne peut pas nécessairement se comparer à des grandes villes, comme Québec ou Montréal.»

«Ce ne serait peut-être pas une bonne idée, mentionne pour sa part la propriétaire du Café Central, Line Talbot. S’ils n’arrivent pas dans la bonne direction, je ne crois pas qu’ils repasseront. Personne n’aime faire des détours.»

La propriétaire de la Clinique Espace Zen, Marie Théberge, voit d’un bon œil l’idée d’un sens unique à l’artère principale du centre-ville. «Ça pourrait nous donner plus d’espace pour animer cet espace», dit-elle.

Voilà un avis que partage sa voisine et propriétaire de la boutique Bout’choux, Vanessa Tardif. «En fait, le but, peu importe la décision, c’est que ce soit vivant», laisse-t-elle savoir, en précisant qu’un sens unique pourrait fonctionner, mais de façon saisonnière.