Campement devant l’Assemblée nationale: Lyne Parent apporte son aide à Jonathan Marchand

QUÉBEC. Lyne Parent est allée encourager Jonathan Marchand à Québec, le week-end dernier (14 au 16 août), lui qui campe à l’intérieur d’une cage devant l’Assemblée nationale afin de demander une refonte du système de maintien à domicile.  

Propriétaire d’une entreprise d’aide à la mobilité, Mme Parent, elle-même handicapée, a été informée des démarches de Jonathan Marchand via les réseaux sociaux. «Je le suis depuis quelque temps. Plus ça allait et plus son histoire venait me chercher. Je n’étais plus capable de le lire sans faire de quoi», explique-t-elle.

Après l’avoir rencontré, la principale intéressée dit le tenir en haute estime. «Jonathan, c’est quelqu’un de tenace, de décidé. Il est prêt à rester là, dans sa cage, tant qu’il n’aura pas la certitude de pouvoir sortir du CHSLD qui l’héberge.»

Au centre de ses démarches: le projet d’assistance personnelle autodirigée. «Il y a beaucoup de gens handicapés qui peuvent encore contribuer activement à la société, mais qui, par faute de ressources, se retrouvent à habiter dans des CHSLD. Ces lieux ne sont pas adaptés à eux. Le projet de l’organisme de Jonathan [Coop Assist] a démontré qu’il coûte 200 000 $ par année pour héberger une personne en CHSLD. Or, il n’en coûterait que 124 000 $ pour offrir ces mêmes soins à domicile. Il faut absolument poser un nouveau regard sur le système de maintien et de soins à domicile.»

Cet aspect devrait être étudié par les élus, croit cette citoyenne de Saint-Malo. «En tant que propriétaire d’une entreprise d’aide à la mobilité, je vois des cas inacceptables pratiquement tous les jours. Je pense seulement à ce monsieur que nous avons aidé. Il avait de l’aide au coucher le soir, mais personne pour le lever du lit le matin. C’est un non-sens.»

«J’espère que ce qui se passe à Québec sera la petite étincelle pour créer un mouvement de fond», conclut Mme Parent.