Cabico inaugure sa nouvelle usine de 25 M$ à Coaticook

ÉCONOMIE. Grâce à des investissements de l’ordre de plus de 25 millions de dollars, l’entreprise Cabico a pu moderniser ses installations de Coaticook, situées sur la rue Akhurst.

Avec un agrandissement de quelque 50 000 pieds carrés et une transformation numérique et technologique, Cabico souhaite consolider son statut de plus grand fabricant d’armoires haut de gamme au Canada et être parmi l’élite du domaine en Amérique du Nord. Son président et propriétaire, Alain Ouzilleau, a profité d’un point de presse tenu le 22 septembre dernier pour lever le voile sur les améliorations de la nouvelle usine, laquelle sera 100 % opérationnelle d’ici la fin de l’année. « Ce qu’on voit aujourd’hui, ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. C’est l’aboutissement d’une très grande étape », lance-t-il fièrement.

L’agrandissement de l’usine compte pour environ 18 M$ de la facture totale. Les autres montants ont été investis dans les systèmes d’informations que l’entreprise a dû développer. « L’automatisation sur mesure [de nos équipements] représente un très grand défi. On a choisi une technologie qui s’adapte à qui on est, à notre ADN, c’est-à-dire la fabrication sur mesure. Il n’y a pas un seul morceau qui est identique à l’autre. On peut compétitionner tout le monde en Amérique du Nord dans ce marché », souligne M. Ouzilleau qui précise que son entreprise possède un chiffre d’affaires de quelque 110 millions de dollars par année.

L’ENJEU DU RECRUTEMENT

Le carnet de commandes de Cabico pourrait être encore plus garni, aux dires de son président et propriétaire. Le manque de main-d’œuvre constitue cependant un frein aux projets de l’entreprise. « Ce qui ralentit notre croissance, ce n’est pas la technologie, mais le manque de personnel. Il faut donc être très innovateur [dans nos démarches d’embauche] », explique M. Ouzilleau.

L’équipe des ressources humaines a récemment recruté des travailleurs du Sénégal et des Philippines. Ceux-ci intégreront l’équipe au cours des prochaines semaines. « Le recrutement à l’étranger est un très long processus qui aura duré deux ans. C’est beaucoup trop long pour nos besoins et je crois parler au nom de tous les manufacturiers du Québec. On a réellement besoin d’aide à ce niveau-là. »

Pour accueillir tous ces nouveaux travailleurs, Cabico met aussi son chapeau d’agent immobilier. L’entreprise a en effet acheté des résidences pour loger ces employés de l’extérieur. « Notre défi n’est plus seulement de fabriquer des armoires haut de gamme. Il est beaucoup plus large maintenant. On doit aussi gérer un parc immobilier. »

Au total, 330 employés travaillent sur les sites de Cabico. Ils sont aussi plus de 300 à le faire aux installations de St Catherines, en Ontario.  « Dans le meilleur des mondes, on aurait besoin d’une centaine de travailleurs de plus dans toutes nos usines. Il faut aussi penser qu’au cours des trois ou cinq prochaines années, tout près de 30 % de notre main-d’œuvre prendra sa retraite. Il faut remplacer ces travailleurs-là tout de suite. Il faut commencer à former ces gens. L’expérience, ça s’acquiert. »

« UNE FIERTÉ », DIT LE MAIRE MADORE

Le maire de Coaticook, Simon Madore, a tenu à souligner la détermination, l’audace et l’innovation dont a fait preuve Cabico. « C’est une réelle fierté de vous compter parmi nous. [Votre usine] est vraiment spectaculaire. Elle est aussi de grande envergure et c’est à votre image », note celui qui porte également le chapeau de président du développement économique à la MRC de Coaticook.

M. Madore s’est aussi engagé à travailler pour agrandir le parc immobilier de sa municipalité, question d’accueillir les futurs travailleurs, non pas seulement de Cabico, mais des autres grandes entreprises du territoire.