Cabico fait l’acquisition de deux résidences pour loger ses travailleurs

ÉCONOMIE. Faute de logements disponibles dans la région, Cabico a fait l’acquisition de deux maisons pour offrir un toit à ses employés étrangers. Et l’initiative ne s’arrêtera pas là, comme l’explique le propriétaire et président de l’entreprise coaticookoise, Alain Ouzilleau.

L’achat de ces deux résidences, qui sont situées à Dixville, représente l’une des solutions aux problèmes de pénurie de main-d’œuvre, souligne M. Ouzilleau. «On regarde de plus en plus à l’étranger pour pourvoir certains postes, confie-t-il. Lorsqu’on fait appel à ces travailleurs, on a un devoir de bien les accueillir, les intégrer et, aussi, de bien les loger. Comme il y a aussi une problématique de logements dans la région, il a fallu innover de notre côté.»

La solution est arrivée sous la forme d’un développement dans la petite municipalité de Dixville. «On a été très chanceux dans nos pourparlers avec les promoteurs. On a pu faire l’acquisition de deux maisons dans ce secteur. Elles possèdent six chambres et pourront loger 12 de nos travailleurs qui proviennent du Sénégal.»

En plus de ces achats, Cabico s’est entendu avec le promoteur de l’ancienne résidence pour personnes âgées Le Bel-Âge, à Coaticook, pour convertir ses deux derniers étages en 24 logements. Ceux-ci seront occupés par de nouveaux travailleurs des Philippines, qui se joindront bientôt à l’équipe.

Alain Ouzilleau s’est d’ailleurs entretenu avec le maire de Coaticook, Simon Madore, concernant les enjeux d’habitation du territoire. Le premier magistrat s’est dit d’accord qu’il fallait poser des gestes pour répondre à la demande grandissante.

RECRUTER À L’ÉTRANGER
Cabico se tourne de plus en plus vers l’étranger lorsqu’il est question de recrutement. En plus des employés mentionnés plus haut, l’entreprise accueillera aussi une trentaine d’autres employés de l’extérieur. Et même malgré tous ces efforts, cela demeure insuffisant. «On a perdu une cinquantaine d’employés au cours des deux dernières années en raison du contexte pandémique. Plusieurs d’entre eux se sont trouvé un nouvel emploi et ne sont pas revenus. Avec notre carnet de commandes qui est de plus en plus rempli, il nous manque de mains, c’est certain. Je dirais qu’on est en déficit d’une centaine d’employés.»

Une situation qui devient de plus en plus frustrante pour les dirigeants. «On a récemment réalisé un agrandissement de plusieurs millions de dollars et on est obligé de mettre un frein à différents projets de développement en raison du manque de main-d’œuvre», déplore-t-il.

Ces temps-ci, l’équipe se penche plutôt sur des solutions technologiques. «On profite de ce temps pour mettre en place de bonnes bases qui nous permettront d’avancer, malgré nos défis de recrutement actuels», conclut M. Ouzilleau.