Bibeau: premier engagement aux côtés de Stéphane Dion

SCRUTIN. Accompagnée de Stéphane Dion, ex-chef du Parti libéral du Canada, la candidate de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a dévoilé sa toute première promesse électorale: défendre le système de gestion de l’offre.

Par Maryse Mathieu

Une trentaine de producteurs agricoles ont assisté à l’annonce de Mme Bibeau, au Centre d’initiative en agriculture de la région de Coaticook (C.I.A.R.C.) ce mercredi 26 août. La candidate a fait valoir l’importance de protéger le secteur agricole et ses emplois qui composent une grande partie de son comté. Elle a rappelé qu’actuellement l’abandon de gestion de l’offre plane chez ses adversaires conservateurs, dans le cadre des négociations du gouvernement Harper pour le Pacte Transpacifique (PTP).

Selon elle, le contrôle qu’exerce la gestion de l’offre permet de régulariser le marché d’éléments essentiels de l’alimentation, tels les œufs et la volaille, ainsi que les produits laitiers.

«Ça permet aussi de maintenir nos fermes familiales. Car si on ouvrait les barrières et qu’on laissait tomber la gestion de l’offre, nos fermes seraient en danger, si on regarde ce qui se fait aux États-Unis avec des mégas-fermes subventionnées», soutient Mme Bibeau.

Parmi les personnes présentes, le producteur laitier Denis Couture, de Compton, a posé plusieurs questions à la candidate et à Stéphane Dion qui a été interpellé également en tant qu’ex-ministre de l’Environnement. «Les technologies ne sont pas abordables», a laissé tomber le producteur en parlant entre autres d’innovations vertes permettant de réduire les gaz à effet de serre.

André Couture, de l’UPA-Estrie, a renchéri en mentionnant qu’il faut également sauver la ferme expérimentale de Frelighsburg. Un autre producteur a revendiqué que le gouvernement renforce le contrôle aux frontières pour protéger les producteurs d’ici. «Il suffit de mettre un peu de sucre dans le lait et ça passe, reproche-t-il. Il y a beaucoup de substances laitières modifiées qui passent.»

Présenté comme l’un des intervenants ayant contribué à sauver le protocole de Kyoto, Stéphane Dion, qui est député libéral sortant de Saint-Laurent-Cartierville, a souligné le fait qu’un fonds de 200 M$ sera dédié aux stratégies en matières d’innovations environnementales, notamment en agriculture. «Il y a aussi un autre 100 M$ pour les technologies émergentes qui doivent être au Canada avant de se retrouver ailleurs», a-t-il dit, rappelant plusieurs outils économiques ont été bâtis sous le règne d’un gouvernement libéral.