Bassin de rétention à Coaticook: le projet de 2,5 M$ chemine avec une étude d’impacts environnementaux

COATICOOK. Avant d’entreprendre les travaux de construction de son bassin de rétention, la Ville de Coaticook doit procéder à une étude d’impacts environnementaux, qui amènera le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) à se pencher sur le projet.

Il s’agit d’une démarche «normale» et qui «respecte les obligations de la Municipalité», explique le directeur des Services extérieurs, Simon Morin. «Lorsqu’on construit une digue dans un champ pour retenir une bonne quantité d’eau lorsqu’il y a de grandes crues, on est assujetti à ce genre de procédures. Il faut évaluer les impacts que ça aura sur la faune et la flore, mais aussi prendre en compte les inquiétudes des gens qui demeurent à proximité de la digue.»

Le processus s’enclenchera au cours des prochains jours et s’échelonnera jusqu’au 19 mars prochain.

La construction du projet de 2,5 millions de dollars pourrait débuter en 2021, mais tout indique que celle-ci sera plutôt entamée en 2022. La Municipalité pourrait toucher des subventions allant jusqu’à 75 % du coût total du projet.

Une structure longtemps désirée

Le bassin de rétention est sur la planche à dessin de la Ville de Coaticook depuis plusieurs années déjà. Lors des inondations de janvier 2014 et de juin 2015, le conseil de l’époque avait entrepris des démarches pour trouver une solution efficace pour contrer ces coups d’eau au centre-ville. On s’était alors tourné vers un bassin de rétention, une structure efficace, peu dommageable pour l’environnement et la moins coûteuse pour les citoyens. «Si on avait eu une telle structure lors des dernières inondations, on aurait évité tous ces dégâts», explique M. Morin. Rappelons que celles-ci avaient mené à la démolition de plusieurs bâtiments au centre-ville. Des routes ont également été sectionnées.

Le bassin, qui sera situé sur un site communément appelé la Terre Lafaille, près de la route 141 et de la rue Roger-Smith, aura une empreinte au sol de 40 000 mètres carrés. Sa longueur sera de 740 mètres et sa hauteur de sept mètres. La digue pourra gérer des crues centenaires, en libérant un débit acceptable au centre-ville. Elle sera aussi conçue pour résister à des événements exceptionnels, d’une récurrence de 10 000 ans. «Pour permettre cette rétention d’eau, des terrains voisins devront être inondés de façon très occasionnelle et pour de très courtes durées. C’est aussi pour cette raison que le ministère de l’Environnement s’intéresse au projet», indique Guy Coulombe, qui occupera bientôt le poste de Simon Morin. Ce dernier souligne d’ailleurs que trois propriétaires de terrains sur lesquels passera la future digue ont été rencontrés pour discuter du projet et de ses impacts.

Le maire de Coaticook, Simon Madore, salue pour sa part l’avancement du projet. «Il y a plus de cinq ans que nous souhaitons la construction de ce bassin et nous sommes sur le point d’y arriver. Il y a aura quelques impacts environnementaux comme l’inondation temporaire de terres agricoles, mais je pense surtout à nos résidents et nos commerçants qui seront beaucoup moins inquiets lors de la fonte des neiges ou lors de pluies abondantes», signale le premier magistrat.