Aucune moule zébrée détectée au lac Lyster à Coaticook

ENVIRONNEMENT. Une étude menée cet été a permis de confirmer qu’aucune moule zébrée n’a encore été détectée au lac Lyster, dans le secteur Baldwin, à Coaticook. 

Au printemps dernier, en collaboration avec le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF), des étudiants du programme Techniques de bioécologie du Cégep de Sherbrooke ont installé des collecteurs sous dix quais de propriétaires riverains. Ceux-ci ont été repêchés cet automne et on n’y a trouvé aucune trace de l’espèce envahissante. 

Cette conclusion a donc de quoi réjouir le maire de Coaticook, Simon Madore. « Quand on a installé les capteurs un peu plus tôt cette année, on avait bien peur des résultats, confie l’élu. Le fait que nous n’ayons aucune trace de la présence de la moule zébrée est une nouvelle incroyable. »

« Il est important aussi de noter que le lac Lyster est un lac de tête, rajoute M. Madore. C’est une étendue d’eau qui est très en amont des autres lacs. Ça veut dire que notre eau se déverse dans les lacs voisins, comme Memphrémagog et Massawippi. Quand on sait que ces lacs sont aux prises avec des problématiques de moules zébrées, disons qu’on est content de ne pas se faire taxer que c’est de notre faute. On peut être d’autant plus fier des résultats. »

Bien évidemment, les organisateurs de cette étude soulignent qu’il ne faut pas s’asseoir sur ses lauriers et qu’il faut poursuivre le travail entamé, ce que la Ville de Coaticook entend faire. « Il faut maintenir les efforts, continuer de nettoyer les embarcations et tout le matériel nautique », précise le maire Madore. 

À cet effet, des stations de lavage automatisées seront installées la saison prochaine. « On a besoin de l’apport des plaisanciers d’ici et des touristes. »

Cet exercice contribue à limiter la propagation des espèces exotiques envahissantes, tant végétales, comme le myriophylle à épis, qu’animales. L’apparition de celles-ci pourrait engendrer des impacts néfastes pour l’écosystème et sur les infrastructures, d’autant plus que le lac se vide dans la rivière Niger.

Notons que les efforts de détection des derniers mois ont aussi été rendus possibles grâce à la collaboration du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs ainsi que de la Patrouille bleue de la Ville de Coaticook. L’Association pour la protection du lac Lyster a également fait partie des démarches.