Au tour du Mutti Café de fermer ses portes
ÉCONOMIE. Après l’Eggspress du verger, la papeterie Hamster et le Café Central, c’est au tour du Mutti Café d’annoncer la fermeture de ses portes.
La propriétaire Joëlle Leiffet en a fait l’annonce sur la page Facebook de son entreprise. “Je choisis de me choisir, à contrecœur, à la suite de l’annonce de la sixième vague de Covid-19, qui frappe à ma porte de restauratrice. […] J’ai mal partout à être debout trop longtemps, surtout quand je vois sans cesse dans l’actualité la difficulté qui me sera encore occasionnée par la pandémie. Avant de me rendre malade ou malheureuse, je choisis difficilement de reprendre ma vie en main”, a-t-elle écrit.
Elle souligne cependant tout l’amour qu’elle a injecté au sein de son restaurant. “J’ai réalisé ce projet par amour. L’amour pour la région de Coaticook, l’amour de mon travail, l’amour de mes clients”, lance-t-elle.
L’entrepreneure souligne que la réalité des propriétaires de restaurants n’est aucunement jolie en ce moment. “Il n’y a rien à valoriser au fait de travailler 7 jours sur 7, de mettre son salaire de côté ou encore d’acheter une épicerie qui coûte une fortune. Ce n’est pas sain ni extraordinaire.”
LE MAIRE UNE FOIS DE PLUS ASSOMMÉ
Le maire de Coaticook, Simon Madore, a une fois de plus été assommé par l’annonce d’une nouvelle fermeture au centre-ville. “On ne se le cachera pas, ça fait très mal au niveau économique, concède-t-il. Ce qui est en train de se passer, c’est pratiquement la tempête parfaite pour les fuites commerciales. On espère seulement que les gens penseront tout de même à encourager les restaurants qui demeureront ouverts chez nous.”
Le premier magistrat dit ne pas rester les bras croisés face à cette situation. “Depuis plusieurs semaines, nous effectuons du démarchage pour attirer des nouveaux commerces et restaurants dans notre centre-ville. On reçoit également plusieurs appels de gens intéressés. Je dirais que le gros problème, c’est celui de la disponibilité de la main-d’œuvre. C’est pourquoi nous travaillons sans cesse à offrir de nouveaux logements et à aider les promoteurs immobiliers. Si on accueille des nouveaux citoyens, ce sont des nouveaux travailleurs qui pourront s’y établir.”