Après les Fêtes, quelle est l’humeur des commerçants du centre-ville de Coaticook?

ÉCONOMIE. Les commerçants de la région de Coaticook ont tenté de tirer leur épingle du jeu lors de la période des Fêtes, combattant du fait même les fuites commerciales et les achats réalisés en ligne. Retour sur un mois relativement occupé pour plusieurs d’entre eux.

Propriétaire de Brunelle Électronique, Luc Garant souligne que la période des Fêtes qu’il vient de passer ressemble passablement à celle vécue au cours des trois dernières années. Selon ses dires, la clé pour inciter les gens à revenir dans les magasins, c’est d’ouvrir ses tablettes à de nouveaux produits. « Il faut aller répondre aux besoins de la population, même si ça ne fait pas toujours partie de notre principale vocation, souligne-t-il. Cette année, nous avons rentré une vaste sélection de voitures téléguidées abordables. On a aussi travaillé avec un nouveau fournisseur pour se procurer des ensembles Lego et ç’a été un gros succès. »

Au Centre agricole de Coaticook, on a noté une baisse dans l’achalandage concernant la vente de jouets. « Le phénomène est difficile à expliquer, avance la directrice de l’endroit, Édith Gosselin. Est-ce que les appareils électroniques sont plus à la mode? Reste que tous les enfants sont toujours contents d’avoir des tracteurs en version miniature. »

« Au niveau des ventes, ç’a aussi été un p’tit peu plus tranquille, parce qu’il n’y a pas de neige, poursuit-elle. Ça commence à repartir ces jours-ci, surtout à notre atelier mécanique. »

EN HAUSSE DANS L’ALIMENTATION

Le propriétaire du supermarché IGA de Coaticook, Dominic Arsenault, mentionne que son commerce a connu un temps des Fêtes fort achalandé. « Au niveau des ventes, elles ont été supérieures de 2 % à nos prévisions », lance-t-il. 

« La tempête qu’on a eue juste avant Noël a compliqué certaines choses, surtout au niveau des livraisons, mais sinon, tout a bien été, rajoute l’entrepreneur. Le timing a bien tombé cette année. Le férié est tombé un dimanche, alors c’était un peu plus facile à gérer. Notre volume s’est réparti durant toute la semaine. C’est plus facile ainsi que lorsque ça arrive un mercredi, par exemple. Lorsque c’est le cas, les fins de semaine deviennent difficiles à gérer et ça crée aussi certains problèmes avec les horaires. »

Des enjeux d’approvisionnement sont cependant venus assombrir le portrait. Ceux qui ont pu mettre la main sur du brocoli, un chou-fleur ou encore du céleri ont été « très chanceux », selon M. Arsenault. « Ç’a été un peu la même chose avec la laitue cet automne. Il y a eu un parasite dans les champs et on en a ressenti les impacts. Ça me rappelle ma visite à Toronto il y a quelques mois. On était allé dans un marché lors d’une activité avec la Fédération canadienne des épiciers indépendants. Là-bas, les marchands disaient qu’une caisse de laitue se vendait entre 25 $ et 30 $ il n’y a pas si longtemps, alors qu’elle en coûte aujourd’hui 100 $, 125 $. C’est le prix à payer, sinon tu n’en as pas. C’est certain que ça se reflète aux prix en épicerie. On espère que ça va se calmer cette année que les coûts d’énergie ne repartent à la hausse. »

LE BOXING DAY EN PERTE DE VITESSE

Comme un peu partout en province, le Boxing Day a été plutôt calme. « Les gens ne se sont pas rués pour les ventes d’Après-Noël, confirme l’homme d’affaires Jean-Pierre Lefebvre. On observe de plus en plus un changement d’habitude chez les consommateurs qui préfèrent maintenant le Black Friday, cet événement à la fin du mois de novembre. »

Celui qui est aussi associé à la Place JR Lefebvre a indiqué que les commerces qui s’y retrouvent « ont eu de bonnes fêtes », sans en dire davantage. 

M. Lefebvre souhaite redonner un souffle à sa place d’affaires au cours de la prochaine année. Le tout débutera avec l’arrivée du commerce Hart à la fin du mois de février. Celui-ci remplacera le Korvette, qui a fermé ses portes en novembre dernier. « Je négocie actuellement avec deux autres entreprises prêtes à venir s’installer à Coaticook », confirme-t-il.