André Poulin souhaite doubler ses appuis dans Saint-François

Le candidat de Québec solidaire dans Saint-François, André Poulin, espère convaincre deux fois plus d’électeurs le 7 avril prochain que lors de sa dernière participation, en septembre 2012.

En se fixant cet objectif, laisse-t-il de côté une possible victoire lors du scrutin provincial? «Non, au contraire, affirme-t-il, d’un ton décidé. C’est certain que j’aimerais remporter, mais, en même temps, il faut être réaliste. Notre base militante a grandi depuis la dernière élection. Je crois qu’on a travaillé très fort et qu’il est fort possible d’aller chercher l’appui d’au moins 4000 électeurs.»

André Poulin en est à sa deuxième campagne électorale en moins de deux ans. Pourquoi a-t-il fait le saut une fois de plus dans l’arène politique en portant les couleurs de Québec solidaire? «D’abord, je crois fortement aux valeurs, aux idées véhiculées par le parti. Ensuite, je pense m’être investi beaucoup au cours des derniers mois et je crois qu’il est bon d’associer un nom, un visage au parti. Ça semble être une bonne idée, car les gens m’associent dorénavant à Québec solidaire, ce qui n’était pas le cas en 2012. Je dirais même que les électeurs sont plus ouverts à nos idées et qu’ils veulent nous entendre.»

Pour cette campagne électorale, Québec solidaire met de l’avant une plate-forme en trois volets. Le premier est simple, celui de l’indépendance du Québec. Les deux autres peuvent s’appliquer plus concrètement au comté de Saint-François. «Dans notre parti, on prône une meilleure justice sociale. La circonscription compte malheureusement de nombreuses familles à faibles revenus. On veut les aider, en appuyant la construction de logements sociaux et une meilleure répartition de la richesse. Arrêtons de dire qu’on manque d’argent au Québec. Ce n’est pas vrai. Nous n’avons simplement pas le courage d’aller le chercher où il est.»

«Je crois ensuite qu’il faut prôner une certaine politique de souveraineté alimentaire. Nous avons de nombreuses entreprises agroalimentaires qui gagnent à être connues et supportées. Je crois qu’il faudrait créer également une certaine synergie entre elles et le gouvernement. Ce dernier devrait être obligé d’acheter localement.»

Lors d’un prochain scrutin, André Poulin croit que Québec solidaire pourra faire des gains à l’extérieur de la région montréalaise. «On associe notre parti à la Métropole, c’est vrai. Mais notre formation s’enracine auprès des organismes communautaires, les communautés [..]. Et où en retrouve-t-on? Dans les grands centres urbains. Même si j’aimerais bien que Saint-François ait un premier député solidaire en Estrie, je crois que la première percée dans notre région se fera dans le comté de Sherbrooke pour les mêmes raisons que je viens de dire.»