Ambulances Coaticook célèbrent 30 années à sauver des vies

SÉCURITÉ. À l’âge de 22 ans, Jean-François Héroux se lance en affaires en acquérant une entreprise de transport ambulancier dans la Vallée. Aujourd’hui, Ambulances Coaticook fêtent 30 années à sauver des vies et son propriétaire ne pourrait être plus fier des accomplissements de son équipe.

M. Héroux se souvient fort bien de ses premiers pas à titre de paramédic. «C’était le 26 mars 1984, dit-il en toute franchise. J’étais alors parti de Coaticook pour aller à Urgence Santé, à Montréal, question d’avoir un peu plus d’"exposure" au travail.»

Trois années ont passé avant que son père, le réputé pharmacien André Héroux, ne l’aborde avec une idée qui changera le cours de sa carrière. «Par le passé, le service ambulancier à Coaticook était desservi par les Ambulances Villeneuve. Son propriétaire a confié à mon père qu’il était un peu tanné et qu’il ne connaissait aucune relève. Il l’a alors questionné à savoir si je ne serais pas intéressé, car l’entreprise était à vendre.»

Avec l’appui financier de ses parents, le jeune ambulancier se lance dans l’aventure. «Je l’ai fait par amour du métier. Être paramédic à Montréal, en Abitibi, ou ici, à Coaticook, ça demeure toujours le même travail. On s’assure de donner le maximum de soins aux usagers qu’on transporte.»

Les temps ont changé

Au 1er mai 1987, date à laquelle il a pris possession de l’entreprise, Ambulances Coaticook ne comptaient qu’un seul véhicule. À lui seul, cette ambulance effectuait quelque 625 transports annuellement. Au début des années 1990, on ajoute un second véhicule à la flotte. «Nous avions fait des représentations auprès du ministère. Le nombre de transports avait alors augmenté et, compte tenu du transport entre les établissements de santé et le nôtre, parfois, il y avait un manque flagrant de couverture», fait savoir M.Héroux.

Aujourd’hui, Ambulances Coaticook effectuent plus de 1500 transports par année, soit quasi trois fois plus qu’à sa création. Ceci s’explique largement par le vieillissement de la population.

Réponse rapide

Ambulances Coaticook possèdent un temps de réponse sous la barre des huit minutes prescrits par les normes ministérielles, lorsque l’appel est logé en milieu urbain.

Cette statistique rend bien fier son propriétaire.

«On est aussi l’une des rares entreprises de transport ambulancier à n’avoir qu’un seul propriétaire au Québec. Je suis extrêmement fier de ce que j’ai bâti avec toute mon équipe. Il s’agit d’un métier qui est dur physiquement et psychologiquement, car on côtoie tous les jours la misère des gens. Ce n’est pas nécessairement une partie de plaisir. D’un autre côté, on a la chance d’évoluer dans un petit milieu, où les gens nous remercient d’avoir sauvé leurs proches», raconte celui qui croit évoluer dans ce milieu encore de cinq à dix années encore.

D’ici à ce qu’il ne prenne sa retraite, Jean-François Héroux souhaite avoir un deuxième véhicule ambulancier qui serait prêt à partir de 7 h à 22 h. Présentement, un véhicule l’est, tandis que l’autre a un quart de travail hybride, c’est-à-dire que les ambulanciers sont au garage de 7 h à 15 h, alors qu’ils sont sur appel jusqu’à 22 h.