Agrile du frêne: Coaticook devient une zone à risque
ENVIRONNEMENT. Tout le territoire estrien, incluant la MRC de Coaticook, fait maintenant partie des zones réglementées à l’égard de l’agrile du frêne. Ce parasite n’a pas été détecté dans la région, mais l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) procède à un élargissement des zones pour prévenir de nouveaux cas d’infestation. Ce changement fait suite à la présence de nouveaux cas dans le sud du Québec en 2017, comme à Sherbrooke, Granby et Drummondville. Les nouvelles zones québécoises sont situées dans les régions de Lanaudière, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale et Mauricie. Toutes les autres zones réglementées en Ontario et au Québec demeurent les mêmes. Émilio Lembo, inspecteur forestier et coordonnateur régional des cours d’eau à la MRC de Memphrémagog, informe que la propagation de l’agrile s’effectue principalement par le déplacement du bois de chauffage. «Les gens pourront transporter du bois de chauffage à l’intérieur des zones réglementées, mais pas en entrer ou en sortir», prévient-il. Selon M. Lembo, il est important d’éradiquer rapidement la présence de l’agrile, car ce parasite se répand rapidement aux autres frênes, mais pas aux autres essences. «Les dommages sont surtout en milieu urbain où la présence de frêne est plus concentrée. La perte de ces arbres provoque une perte écologique, une réduction de la valeur foncière et une diminution de l’esthétique», ajoute-t-il. Par voie de communiqué le 24 janvier dernier, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a annoncé que cet élargissement était en vigueur immédiatement. «Il est interdit de déplacer tout produit du frêne, comme les billes, les branches et les copeaux de bois, ainsi que toutes les essences de bois de chauffage provenant des lieux touchés», lit-on. L’ACIA informe que si vous devez déplacer à l’extérieur des zones réglementées à l’égard de l’agrile du frêne des articles réglementés comme des billes ou branches de frêne ou du bois de chauffage de n’importe quelle essence, veuillez communiquer avec le bureau de l’ACIA de votre région (450 768-1500) pour demander une autorisation écrite. Bien que l’agrile du frêne ne pose aucun risque pour la santé humaine, il s’agit d’un insecte ravageur très destructeur pour les frênes, selon les représentants de l’ACIA. Il en a déjà tué des millions en Ontario, au Québec et aux États-Unis, et il présente une menace économique et environnementale importante pour les régions urbaines et boisées de l’Amérique du Nord.