AgriBioKem fait face à un autre barrage de questions

BIOGAZ. Les promoteurs du projet AgriBioKem ont fait face à un nouveau barrage de questions lors de leur deuxième séance d’informations, tenue hier soir (11 mars). L’interrogation la plus représentative de la soirée a probablement été la plus simple. «Pourquoi ici, à Compton?», a lancé Chloé Boucher.

«Je ne vois pas pourquoi vous tenez à vous installer dans notre petit village? Pourquoi ne pas choisir un parc industriel à la place. Qu’est-ce qui vous attire chez nous? À mon avis, votre venue n’ajoutera aucunement à notre communauté», a rajouté la Comptonoise.

Respectant tout de même son opinion, l’un des administrateurs d’AgriBioKem, Louis Grenier, signale son désaccord. «Je ne pense pas qu’une usine comme la nôtre va défaire le paysage. Elle va plutôt créer des emplois haut de gamme. Il faut aussi penser à la diversification de l’économie. Si on ne fait strictement que du tourisme ou de l’industriel, on va finir par boiter. Ça prend un certain équilibre.»

Un autre citoyen a bien voulu savoir qui se «cachait» derrière la nouvelle entreprise. «Les gens qui pilotent le dossier sont devant vous, précise André Therrien. Mais, pour le moment, AgriBioKem, c’est une coquille. Habituellement, on ne partage pas l’information à l’étape de faisabilité du projet. On fait preuve d’une grande transparence en tenant ces rencontres.»

Les promoteurs du projet visant à transformer l’ancienne école des Arbrisseaux en usine de biogaz ont avancé qu’ils planchaient sur une étude de dispersion, pour démontrer que le projet peut être fait à l’intérieur du 500 mètres de distance minimale requis des résidences avoisinantes.

Toutefois, aucune réponse n’a été fournie quant à la dangerosité des produits qui sortiront de l’usine ainsi qu’à l’origine des fameux intrants qui seront utilisés dans la «recette» pour la production du biogaz.

En début de soirée, les gens d’AgriBiokem ont répété des informations quant à certains aspects du projet. On parle ainsi de 90 000 tonnes d’intrants par année, ce qui se traduit en une vingtaine de camions par jour. On veut également faire un partenariat avec Gaz Métro pour la réalisation d’un gazoduc pour transporter le produit final. Des changements de zonage seront aussi nécessaires. Les promoteurs veulent travailler main dans la main avec Compton et la MRC pour ces changements.

«Ce soir, on ne vous demande pas d’accepter un processus qui n’est pas complété. On choisit simplement de vous informer sur les étapes de notre processus», a conclu M. Grenier.