À la rentrée, les demandes d’aide alimentaire explosent au CAB de la MRC de Coaticook
COATICOOK. En cette période de rentrée scolaire, les demandes de dépannages alimentaires ne cessent d’augmenter, observent les dirigeants du Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook.
« Les mois d’août et de septembre sont particulièrement intenses pour notre équipe, fait savoir la chargée de projets aux services communautaires de l’organisme, Sabrina Rhéaume. Nos statistiques démontrent une nouvelle hausse considérable cette année. C’est assez impressionnant. L’an dernier, il y avait eu une forte augmentation. On croyait avoir atteint un palier, mais non, ça continue. »
Pour cette période achalandée, on parle de 35 % à 40 % de plus de dépannages alimentaires. Ces statistiques sont faciles à expliquer, aux dires de Mme Rhéaume. « On n’a pas à chercher bien loin, avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter. Tout coûte réellement plus cher, que ce soit l’essence ou encore l’épicerie. Les gens y arrivent de moins en moins, même ceux qui occupent des emplois pourtant correctement payés. »
Les dépannages alimentaires ne sont pas la seule forme d’aide offerte aux familles durant cette période. Grâce à sa friperie ModÉcolo, le CAB peut aussi vêtir les gens à petits prix. « On a également un partenariat avec la Maison de la famille [de la MRC de Coaticook]. On peut ainsi offrir des fournitures scolaires gratuites pour donner un coup de pouce aux parents. »
« Ce qui est bien avec cette entente, c’est que les gens découvrent les services offerts par les deux organismes. C’est gagnant-gagnant », croit Mme Rhéaume.
La popote roulante, qui est de retour après une pause estivale, distribue elle aussi davantage de repas à une clientèle un peu plus âgée.
Même si la grande majorité de ses services sont de plus en plus sollicités, le Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook trouve toujours les moyens d’aider tous ceux qui cognent à sa porte. « Il faut savoir être innovant. Moisson Estrie nous aide énormément côté alimentaire. On voit aussi une belle implication des gens au privé. On nous demande souvent s’ils peuvent aller acheter des denrées à l’épicerie. Il y a aussi des gens du monde agricole qui nous offrent une partie de leurs récoltes. Avec les campagnes de financement, ce sont des façons d’augmenter l’apport en denrées », conclut Sabrina Rhéaume.