Registre des armes à feu: une citoyenne demande à Coaticook de s’opposer

RÉGLEMENTATION. Une citoyenne de Coaticook souhaite que la Municipalité joigne sa voix à celle du Canton de Potton, qui s’oppose au registre des armes à feu. Sonia Montminy craint que le nouveau registre de la province ne soit un gouffre financier. «Le fédéral a éliminé le sien et ç’a coûté très cher, a souligné l’ex-élue municipal devant le conseil, lors de l’assemblée du 14 janvier dernier. Il me semble que ces sommes seraient mieux investies, par exemple, en santé mentale. Ce n’est pas un registre comme celui qu’on tente d’implanter qui va empêcher une personne d’agir et de commettre des actions meurtrières.» La résolution du Canton de Potton va sensiblement dans le même sens. Elle stipule que le nouveau «Service d’immatriculation des armes à feu tend à démoniser les armes à feu et les propriétaires honnêtes possédant les permis fédéraux requis, tout en laissant de côté les criminels se procurant du matériel sur le marché noir». Mme Montminy, elle-même une chasseuse, estime que la réglementation canadienne est déjà assez sévère. «C’est le fédéral qui gère l’acquisition des armes et la GRC [Gendarmerie royale du Canada] qui vérifie les dossiers des propriétaires.» «La Municipalité pourrait-elle faire comme Potton et faire une certaine pression? Après tout, nous sommes une région qui accueille beaucoup de chasseurs», a rappelé Sonia Montminy. Le maire de Coaticook, Simon Madore, comprend le point de son ancienne collègue. «On en a discuté en atelier de travail. On s’est questionné sur la portée de nos actes et je ne crois pas qu’une municipalité fera changer quelque chose. On est peut-être mieux de se retourner et regarder vers l’UMQ [Union des municipalités du Québec]. On pourrait peut-être avoir plus de pouvoirs et de force ainsi.»