L’Église baptiste s’implante à Coaticook

RELIGION. Le mouvement baptiste s’implante une fois de plus à Coaticook, avec à sa tête le jeune pasteur Jean-Philippe Fillion. La nouvelle église, située à l’angle de la rue Saint-Jacques Sud et de la route 141, a accueilli ses premiers fidèles ce printemps. C’est un véritable coup de cœur pour la région qui a fait en sorte que M. Fillion est venu s’y installer. «Je faisais alors de la représentation en ventes dans le coin et j’ai découvert Coaticook qui, selon moi, est l’une des plus belles régions au Québec. J’ai aussi découvert son histoire et j’ai appris qu’il y avait beaucoup de bâtiments d’églises qui sont malheureusement vides et laissés à l’abandon. Certains d’entre eux sont aussi de confession baptiste, alors il y a certaines racines que j’aimerais bien refaire vivre.» De la Beauce jusqu’aux États-Unis Né à Saint-Ludger, en Beauce, Jean-Philippe Fillion a été élevé dans une famille de confession catholique, «comme la plupart des gens au Québec», dit-il. À l’âge de 19 ans, un effroyable événement changera sa vie. «Mes parents sont décédés dans un accident de voiture. Quand un événement tragique arrive dans une vie, ça frappe fort. J’ai aussi combattu certains démons durant cette période et ça aussi, ça fait partie de ma transformation.» Puis, vint une invitation à un événement sportif tenu par l’Église baptiste. «Honnêtement, je ne m’attendais pas à grand-chose. J’y allais même à contre-courant. Finalement, ma copine et moi, on s’est amusé. J’ai rencontré le pasteur et il a prêché et c’est là que j’ai obtenu des réponses aux questions que je me posais, que j’ai aussi trouvé une certaine signification à la vie.» Il s’est ensuite rendu en Floride, puis en Oklahoma pour étudier au collège biblique afin de devenir lui-même pasteur. «Je ne parlais pratiquement pas l’anglais à l’époque», blague celui qui, aujourd’hui, conserve un certain accent de son passage au pays de l’oncle Sam. Sa conjointe et ses trois enfants, dont un quatrième s’en vient, l’ont suivi jusqu’à Coaticook, où il y a ouvert les portes de son église. Depuis son arrivée, il dit avoir un accueil respectueux des gens. «Les personnes, ici, sont fort sympathiques. On vit dans une société ouverte et acceptante, même si ces gens ne partagent pas les mêmes visions au niveau spirituel que nous. On est ici pour faire partie de la communauté. On ne veut pas se cacher, mais plutôt participer à des activités et s’impliquer.»