Accord États-Unis – Mexique – Canada: le milieu automobile souligne les points positifs

WATERVILLE. Les acteurs du milieu de la production de pièces automobiles de la région sont unanimes sur les points positifs qu’apporte la nouvelle entente États-Unis – Mexique – Canada sur leurs entreprises. Cette nouvelle vient d’ailleurs sécuriser plusieurs centaines d’emplois dans ce secteur, racontent de grands joueurs comme Waterville TG et Multi X. Dans un point de presse tenu lundi matin (5 novembre), la ministre du Développement international et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a tenu à rappeler que cette industrie compte pour pas moins de 2000 emplois en Estrie. «Quand on parle de cet accord [AEUMC, qui vient remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain] dans la région, on pense à la gestion de l’offre ainsi qu’à notre milieu agricole. Mais, il y a aussi les joueurs de l’industrie automobile. Ce n’est pas vrai de dire que l’accord oppose la gestion de l’offre au Québec à l’industrie automobile en Ontario. Il y a des agriculteurs en Ontario, tout comme des entreprises de l’industrie automobile au Québec. Il est important de reconnaître ça», note Mme Bibeau. «Effectivement, les négociations ont été intenses, parfois même difficiles par moments. Dans l’ensemble, je pense qu’on peut dire qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la confiance des investisseurs dans notre économie. Ça apporte une sécurité d’emploi aux travailleurs.» Autre point positif dans l’entente: il faut maintenant qu’il y ait au moins 40 % des composantes automobiles qui soient fabriquées par des employés gagnant au moins 16 $ l’heure. «Ça vient mettre une pression sur le Mexique et ça nous en enlève une ici», commente la ministre. Le milieu rassuré Le président de Waterville TG, Benoît Tétreault, ne s’en cache pas. L’insécurité qui planait entourant le renouvellement de l’ALÉNA minait le moral de ses troupes. «J’avais souvent des questionnements lors de différentes réunions avec les employés à ce sujet. Ils étaient un peu inquiets des impacts que ça pourrait avoir sur leur avenir au sein de l’entreprise. Maintenant que l’entente est signée, on peut dire que ça nous enlève un p’tit stress qu’on avait. On était quand même conscient que ça allait se régler, mais on ne savait toujours pas à quel moment ni quels impacts ça aurait.» Même son de cloche pour Multi X, un sous-traitant de Waterville TG depuis 1989. «Le nouvel accord viendra protéger nos emplois et sécuriser nos travailleurs [160 à Coaticook et 140 à Windsor], explique la copropriétaire de l’entreprise, Laurainne Lemieux. Nos employés sont bien contents de ça. Et nous, de notre côté, on veut les garder longtemps.» La mairesse de Waterville, Nathalie Dupuis, est bien heureuse du dénouement et des résultats. «Ça se parlait pas mal en ville, raconte la première magistrate. Il faut toujours se souvenir que c’est ici la maison-mère de Waterville TG. Tous les produits sont développés ici et c’est un grand créateur d’emplois. On voulait que ça se passe bien pour ce secteur.» L’incertitude laisse donc place à un vent d’enthousiasme. Les entreprises pourront donc poursuivre leurs activités et développer de nouveaux projets. C’est le cas à Waterville TG, qui maintiendra ses liens avec Fiat Chrysler Automobile. Le développement du nouveau Jeep Wrangler, en production depuis un an, a été un succès phénoménal, aux yeux du président. «On a même gagné un deuxième projet, le Jeep Truck, une petite camionnette qui sera disponible en 2019. Disons que ça amène beaucoup de confiance. C’est une belle marque de reconnaissance de nos partenaires.»