Incendie: des services de protection efficaces et peu dispendieux
BILAN. L’ensemble des trois services incendie de la grande région de Coaticook sont dotés d’une grande efficacité tout en coûtant moins cher que dans des municipalités de même taille. Voilà ce qui ressort du rapport annuel en sécurité incendie de la MRC de Coaticook, lequel a été récemment déposé aux élus de la Vallée. En résumé, les trois services incendie, soit ceux de Coaticook, Compton et Waterville, coûtent environ 56 $ par citoyen. Si on les compare à d’autres groupes desservant des municipalités entre 5000 et 25 000 habitants, ils se retrouvent bien deçà de la moyenne provinciale, qui se situe à 90,75 $ par citoyen. «Pour la qualité du service que nous avons, ça ne nous coûte pas trop cher», mentionne le responsable des dossiers de sécurité à la MRC de Coaticook et maire de Sainte-Edwidge-de-Clifton, Bernard Marion. Au cours de l’année 2017, 265 interventions des pompiers ont été recensées sur le territoire desservi par les trois services incendie. Sur ce nombre, 46 l’ont été pour combattre les flammes. Notons que le nombre d’interventions est en hausse de 16 % par rapport à l’an dernier. «Nos services sont de plus en plus utilisés en situation d’urgence, comme dans le cas d’accidents de la route. Ça peut expliquer en partie le fait qu’on sort de plus en plus souvent», note le coordonnateur en sécurité incendie de la MRC de Coaticook, Jonathan Garceau. Les pompiers sur les lieux en 12 minutes Somme toute, les pompiers peuvent arriver en un peu plus de 12 minutes sur le site d’un incendie, lorsqu’ils reçoivent l’appel de la centrale, qui elle, prend environ une minute à contacter le bon service lorsqu’elle reçoit l’appel du 9-1-1. Bien qu’on ait pris un léger retard comparativement à l’année précédente, le temps de déploiement satisfait le maire Marion. «Il ne faut pas oublier que l’ensemble de nos pompiers sont à temps partiel, indique-t-il. Je trouve ça quand même correct vu la grandeur de notre territoire et du fait que nous avons des routes disparates.» Les fausses alertes dans le viseur Au cours de la dernière année, les pompiers de la MRC ont effectué 1329 visites dans les résidences et dans les lieux à haut risque, atteignant ainsi un objectif fixé il y a quelques années. Ces sorties sont importantes aux yeux du coordonnateur Jonathan Garceau, car elles peuvent prévenir les flammes, mais aussi faire penser les propriétaires de systèmes en tout genre de bien les entretenir. «Malheureusement, un peu moins de 20 % de nos sorties l’an dernier l’ont été pour des fausses alarmes, explique-t-il. C’est la première fois en huit ans qu’on passe sous la barre des 20 %. On a travaillé fort depuis plusieurs années sur ce point, mais je pense qu’on devrait être à 5 %. On souhaite responsabiliser les propriétaires de ces systèmes de bien les entretenir.»