Développement domiciliaire: Sainte-Edwidge dit avoir les mains liées
IMMOBILIER. La petite municipalité de Sainte-Edwidge-de-Clifton aimerait bien accueillir de nouveaux résidants, mais son projet domiciliaire a reçu une fin de non-recevoir de la part de la Commission de protection des terres agricoles du Québec (CPTAQ). Le terrain visé pour ce nouveau développement en est un de 200 acres situé à la fin de la rue des Pâquerettes. Il s’agirait du seul emplacement disponible pour un tel projet, aux dires du maire Bernard Marion. «On a fait les démarches nécessaires auprès de la CPTAQ, mais on refuse de dézoner ce terrain pour en faire du développement domiciliaire. Pour le moment, on a les mains liées», s’insurge le premier magistrat. «Ce qui est encore le plus frustrant, c’est que ces terres ne sont même plus bonnes pour faire pousser quoi que ce soit. Ce ne sont que des terrains boisés.» Une autre option s’offre cependant aux élus, s’ils souhaitent développer leur petite municipalité. «En fait, on pourrait sectionner certains terrains, affirme M. Marion. Cependant, je me verrais bien mal demander à un citoyen qui habite à cet endroit depuis des dizaines d’années de nous offrir une partie de ce terrain. Pour moi, ça ne se fait pas.» Le type de projet que la Municipalité souhaite offrir à ses nouveaux résidants en serait un de type «agricole», où il serait permis d’avoir certains animaux sur des terrains de deux acres. «C’est un mode de vie qui est de plus en plus prisé. Les gens recherchent cette quiétude et ce retour à la terre. Malheureusement, pour le moment, on ne peut l’offrir.» La Municipalité souhaite reprendre des représentations auprès de la CPTAQ dans un avenir rapproché. «Ça fait quasi deux ans que ça traîne. Heureusement, sur notre liste d’attente, tout le monde se montre encore intéressé», indique le maire Marion. Rappelons qu’en 2008, Sainte-Edwidge-de-Clifton avait lancé son développement de la rue des Pâquerettes. Les douze terrains disponibles ont tous trouvé preneurs.