Le film québécois «Viking» recueille 13 nominations en vue des prix Écrans canadiens
MONTRÉAL — Le film québécois «Viking» a recueilli 13 nominations en vue desprix Écrans canadiens, remis par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision.
Le film de Stéphane Lafleur est notamment finaliste dans les catégories meilleur film, réalisation, direction artistique, photographie, scénario original et interprétation dans un premier rôle, pour Steve Laplante.
Avec ses 13 nominations, «Viking» est seulement devancé par le film «Brother», du réalisateur torontois Clement Virgo, qui en compte une de plus. Tiré du roman de David Chariandy, «Brother» plonge dans les défis auxquels sont confrontés les frères jamaïcains-canadiens dans les années 1990 à Scarborough, en banlieue de Toronto. «Brother» a fait ses débuts au Festival international du film de Toronto l’automne dernier et il devrait sortir en salles le 17 mars.
«Crimes of the Future», de David Cronenberg, obtient quant à lui 11 nominations, dont meilleure réalisation.
Le premier film réalisé par Charlotte Le Bon, «Falcon Lake», obtient six nominations, dont meilleur film, meilleure réalisation et meilleurs acteurs pour Joseph Engel et Sara Montpetit.
«Babysitter» en obtient cinq, dont meilleur film, meilleure adaptation (de la pièce de Catherine Léger) et meilleure interprétation, pour la réalisatrice/actrice Monia Chokri et pour la nounou Nadia Tereszkiewcz.
Les films «Noémie dit oui», de Geneviève Allard, «Nouveau-Québec», de Sarah Fortin, et «Rodéo», de Joëlle Desjardins Paquette, obtiennent deux nominations chacun.
Dans les catégories interprétation, on retrouve aussi Jean-Luc Kanapé («Nouveau-Québec»), K.C. Collins (le dresseur de «Chien blanc»), Mohammed Marouazi («Respire»), Kelly Depeault («Noémie dit oui»), Maxime LeFlaguais («Rodéo») et Larissa Corriveau («Un été comme ça»).
L’Académie canadienne du cinéma et de la télévision a maintenant mis en place des catégories non genrées pour l’interprétation des rôles principaux et des rôles secondaires au cinéma et à la télévision. En cette première année, ce changement a fait passer le nombre de nominations par catégorie de cinq à huit.
Les lauréats seront annoncés à l’occasion de la «Semaine du Canada à l’écran», du 11 au 16 avril.
Télé anglophone
L’Académie canadienne du cinéma et de la télévision récompense aussi les oeuvres produites pour la télévision, notamment en français avec les prix Gémeaux.
En anglais, c’est la première saison de la télésérie «The Porter» qui domine la liste des finalistes, avec 19 nominations, notamment pour la meilleure série dramatique. Radio-Canada vient de mettre à l’affiche les samedis soirs la version française, «Le Porteur», de cette télésérie qui se déroule à Montréal, Detroit et Chicago.
La série hospitalière «Transplant» obtient encore une fois un beau succès, avec huit nominations, notamment pour ses vedettes Hamza Haq et Laurence Leboeuf.
Le documentaire «Dear Jackie», d’Henri Pardo, sur le bref séjour de Jackie Robinson à Montréal, est trois fois finaliste, notamment dans la catégorie «meilleure émission documentaire sociopolitique».
Du côté des nouvelles, le téléjournal de CTV avec Lisa LaFlamme est en lice pour le meilleur journal télévisé national, en concurrence notamment avec «The National» de la CBC. Cette nomination survient après le départ de Lisa LaFlamme de CTV, en août dernier. Bell Média a parlé de «décision commerciale», mais l’éviction de Mme LaFlamme a provoqué un tollé sur l’âgisme et l’image des femmes au petit écran.
Mme LaFlamme recevra par ailleurs le prix Gordon Sinclair pour l’excellence en journalisme télévisé, et Pierre Bruneau, qui vient de prendre sa retraite après 50 ans de journalisme, sera aussi honoré par l’Académie.
Les acteurs canadiens Ryan Reynolds, Simu Liu et Catherine O’Hara recevront aussi des prix spéciaux cette année.