Marchands de bonheur: Joëlle Leiffet marie café et photographie au centre-ville de Coaticook

COATICOOK. Il n’y a pas que derrière la caméra que Joëlle Leiffet distribue les sourires. Elle le fait aussi, au quotidien, à la barre du Mutti Café, un petit restaurant au centre-ville de Coaticook qu’elle a fondé il y a un peu plus d’un an.

Même si les commandes s’empilent ou qu’un appareil en cuisine décide de faire des siennes, la jeune entrepreneure conserve sa bonne humeur. «Ce trait de caractère, je le dois à ma mère, confie-t-elle. Elle m’a élevée en étant monoparentale et en effectuant un retour aux études. Ça n’a pas été facile, mais elle a persévéré et est devenue enseignante, un métier qu’elle fait avec beaucoup de conviction et avec passion. Elle m’a transmis ses valeurs, qui font de moi la personne que je suis aujourd’hui.»

«C’est un peu pour ça que je souris toujours en lançant un p’tit bonjour, poursuit-elle. Ça fait toute la différence.»

Rouler sa bosse dans le domaine de la restauration a toujours été un rêve que caressait Joëlle Leiffet. «Avoir du succès, ça veut aussi dire avoir réussi à surmonter toutes les embûches et tous les obstacles.»

La femme d’affaires en a eu plus d’un, ouvrant son commerce en pleine pandémie. «On m’a souvent demandé pourquoi j’avais décidé de me lancer alors que la Covid nous frappait. J’ai toujours répondu en disant que le café, c’était rassembleur. Et que dans ces moments incertains, c’est ce que ça nous prenait à tous. Quand on rentre au Mutti Café, on ne rentre pas dans n’importe quel restaurant. On rentre chez soi.»

En octobre dernier, Joëlle a plongé son restaurant dans le monde d’Harry Potter, un univers qu’elle adore. «Pour cette activité d’Halloween, je me suis inspirée de Foresta Lumina qui offrait une expérience immersive. J’ai voulu que les gens se sentent comme s’ils étaient à Poudlard, la célèbre école de sorciers. C’était ma façon de célébrer l’Halloween et faire voyager les gens.»

Au final, quelque 450 personnes ont fait la file pour jeter un sort ou encore connaître l’appartenance à leur maison, que ce soit Gryffondor ou encore Serpentard. «Ça nous a mis un peu « sur la map », comme on dit. Les gens ne connaissaient pas trop le Mutti Café. Ils étaient plus habitués au Café du coin. Là, ils savent maintenant que notre restaurant, c’est la dame qui a des projets un peu fous», rigole la principale intéressée.

LA PHOTOGRAPHIE, UNE PASSION

Joëlle Leiffet possède aussi une autre entreprise, Leiffet Photos, qui se retrouve de l’autre côté de la rue de son restaurant, sur Child. Cette passion nécessite aussi sa dose de bonne humeur. «Il ne faut pas avoir peur du ridicule, lance-t-elle. J’ai dansé sur la chanson « Baby Shark » pour faire rire des enfants. Je me suis même déguisée en père Noël. À la fin, ça fait rire les gens et ça ne montre que du beau.»

Pour l’année qui s’en vient, la pétillante Joëlle souhaite continuer de faire de belles rencontres dans la région. «Prenons le temps de se parler, de s’écouter. C’est la raison pour laquelle je m’implique tant dans ce que je fais.»