Défi Récup-Air souhaite moderniser ses installations de Coaticook

ÉCONOMIE. Défi Récup-Air, une division du groupe Défi Polyteck, planche sur une modernisation de ses installations 2022. Ce projet est évalué à un peu plus de 400 000 $.

Le directeur général de l’entreprise, Steeve Breton, se réjouit que ce projet ait reçu une aide de 40 000 $ de la part du gouvernement du Québec, via le Programme d’immobilisation en entrepreneuriat collectif. «Ça va définitivement nous aider à boucler le financement de cette grande aventure. On attend également des nouvelles du Fonds du Grand mouvement [des Caisses Desjardins] au cours des prochains mois.»

Les employés de l’entreprise d’économie sociale Défi Récup-Air sont très heureux d’apprendre qu’ils auront de nouveaux espaces de travail au cours des prochains mois.

Bien que le montant paraisse important, on ne parle pas ici d’agrandissement des locaux situés sur la rue Saint-Jacques Sud, à Coaticook, mais bien d’une réorganisation des espaces. «Comme on dit dans le jargon, on agrandit par en-dedans, image M. Breton. En fait, on souhaite ajouter une cafétéria digne de ce nom à nos installations. On veut ajouter une salle de formation et réaménager le hall d’entrée pour le rendre plus accueillant. Nous aurons aussi une entrée modifiée avec une nouvelle rampe d’accès pour certains de nos travailleurs. Quand on regarde tout ça, on veut embellir le milieu de travail de nos employés.»

Ces travaux, qui devraient débuter au cours de l’année 2022, sont devenus nécessaires en raison de l’augmentation du nombre d’employés prévue au cours des prochains mois. Ceux-ci viendront prêter main-forte à l’équipe déjà en place pour répondre au nouveau contrat remporté par l’entreprise. «Avec d’autres entreprises d’économie sociale, nous avons fondé le Réseau interrégional de récupération et de valorisation des appareils, le RIRVA. Il fallait se positionner pour décrocher un appel d’offres récupérant tous les petits appareils du Québec, comme les climatiseurs, les déshumidificateurs, les refroidisseurs d’eau, les thermopompes et les celliers à vins [on ajoutera bientôt à la facture de ces appareils des écofrais, comme c’est le cas présentement avec les appareils électroniques]. Seul, on n’aurait pas pu le faire. Là, on va desservir tous les écocentres de la province, allant des Îles-de-la-Madeleine à la Côte-Nord, en passant par Sherbrooke. Par le passé, on ne s’occupait que de l’Estrie. C’est tout un contrat», dit fièrement M. Breton.

La quantité d’appareils récupérés devrait donc doubler l’an prochain. «On vise les 20 000 unités. Cette année, on était à 13 000 unités pour nos installations de Coaticook», explique le directeur général.

DIFFICULTÉ À RECRUTER?
Les dirigeants du Défi Récup-Air ne semblent pas trop inquiets de la pénurie de main-d’œuvre qui frappe actuellement l’ensemble de la province. Une trentaine d’employés œuvrent dans les installations de Coaticook, tandis qu’ils devraient plus de 45 d’ici la fin de la prochaine année. Où trouveront-ils cette main-d’œuvre? «On a d’abord signé une entente avec le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons. On prépare donc notre relève avec des jeunes adultes qui vivent certaines difficultés, qui ont des problématiques de santé ou encore des contraintes physiques. Avec ce partenariat, ça devrait bien se passer. Pour l’instant, on a fait venir des gens de nos installations de Sherbrooke, mais le but est de les ramener à Sherbrooke au cours des prochains mois.»

Rappelons que le Défi Récup-Air reçoit une panoplie de petits appareils, qui sont ensuite démantelés. Les différentes composantes seront redirigées vers des entreprises locales et non outre-mer, question d’alimenter l’économie circulaire. Les installations de Coaticook servent également de centre de distribution pour la compagnie Sunrise Tradex, qui est d’ailleurs propriétaire des lieux. «On s’occupe de la gestion des commandes et du bâtiment pour eux. C’est grâce à cette compagnie si le Défi Récup-Air est né. Ils ont été très avant-gardistes pour l’époque en faisant la récupération des composantes de leurs appareils», note Steeve Breton.